Récemment, Google a annoncé du nouveau dans le domaine de la publicité ciblée avec  l'établissement de centres d'intérêt propres à chaque utilisateur. La firme de Mountain View s'est voulue rassurante en introduisant un certain nombre de garde-fous (voir notre actualité). Pour la CNIL, cet exemple parmi d'autres est néanmoins la preuve qu'à l'avenir " la publicité sera ciblée au plus près de l’internaute ", et de s'inquiéter pour le respect de la vie privée.

Dans un communiqué, la commission dit craindre un " profilage systématique des internautes à leur insu ", et un risque de " marchandisation des profils individuels entre les fournisseurs de contenus et les annonceurs ". L'internaute joue ainsi le rôle du client dont les informations personnelles sont vendues en échange d'un service rendu.

Pour la CNIL, cet acte de commercialisation implique des règles claires et notamment le fait de pouvoir à tout moment retirer ses données personnelles dans la mesure où le service Web proposé n'est plus utilisé. Une requête qui rejoint celle du droit à l'oubli mis en avant par la CNIL lorsqu'elle évoque les données stockées par les réseaux sociaux du type Facebook.

Selon la CNIL, cette bonne relation commerciale n'est pas toujours respectée, et de rappeler que " les systèmes de publicité ciblée sur Internet sont soumis aux règles de protection des données dans la mesure où ils traitent des données à caractère personnel ". Elle encourage alors le développement de technologies permettant aux personnes de " s'affranchir du profilage commercial ".

La CNIL annonce pour dans les prochains mois, la formulation de recommandations pratiques en coordination avec les travaux du Forum des droits sur l'Internet.