Du Partnership on Artificial Intelligence to Benefit People and Society, il ne va pas naître une super intelligence artificielle. Google (DeepMind), Facebook, IBM, Microsoft et Amazon axent leur collaboration sur l'éthique avec le désir d'éduquer le public ainsi que rassurer sur l'intelligence artificielle.

Partnership-on-AI Alors que les géants technologiques y investissent de plus en plus, les progrès de l'intelligence artificielle nourrissent des craintes pour le devenir même de l'humanité à laquelle elle pourrait mettre fin. C'est notamment ce que pense l'astrophysicien Stephen Hawking. Ce scénario à la Terminator inquiète également Elon Musk de Tesla et SpaceX, ainsi que Bill Gates, le cofondateur de Microsoft.

Le partenariat pour l'intelligence artificielle au bénéfice des citoyens et de la société déclare œuvrer pour " faire avancer la compréhension du public sur les technologies de l'intelligence artificielle ", et pour " définir les meilleures pratiques sur les défis et les opportunités dans ce domaine ". Promis… pas de lobbying auprès des gouvernements.

Les termes d'éthique et de transparence sont évoqués autour de principes fédérateurs parmi lesquels ceux qui accrochent le plus sont la " protection de la vie privée et la sécurité des individus ", " une opposition à tout développement et utilisation de technologies d'intelligence artificielle qui pourraient violer les droits de l'homme ", la promotion de technologies " ne faisant pas de mal. "

En l'état, tout ceci demeure flou et reste au stade des déclarations d'intentions. Des prises de décisions se feront avec le concours d'universitaires, législateurs et divers représentants du secteur sans but lucratif.

Le partenariat reste ouvert mais on remarquera inévitablement à ce stade l'absence d'Apple. Si la firme à la pomme est tout aussi intéressée par l'intelligence artificielle, elle est souvent habituée à faire cavalier seul et n'aime historiquement pas les rassemblements entre géants de la tech. Son adhésion pourrait en outre brouiller la communication auprès de ses clients au sujet de l'exploitation de données personnelles dans le cloud par ses concurrents qu'elle pointe du doigt.

L'absence du pourtant désormais incontournable Elon Musk pourrait s'expliquer par le fait qu'il est l'un des deux présidents de l'association de recherche OpenAI lancée fin 2015. Son but est de promouvoir et développer une intelligence artificielle la plus bénéfique pour l'humanité.

Aujourd'hui, il est de toute manière devenu indispensable de se saisir des questions éthiques autour des progrès de l'intelligence artificielle.