La 5G sera au coeur des nombreuses annonces du salon MWC 2019 de Barcelone fin février, avec en point d'orgue la présentation des premiers smartphones compatibles, mais le marché français continue d'afficher une certaine inertie.

5G logo Le gouvernement, par la voix de la secrétaire d'Etat chargée des Télécom Agnès Pannier-Runnacher, a dévoilé au Figaro les grandes lignes du calendrier d'attribution des fréquences pour la 5G, préalable pour le déploiement des premiers réseaux commerciaux.

Si les attentes portaient sur mi-2019, alors que d'autres pays européens ont déjà commencé les attributions de fréquences, les enchères se feront finalement à l'automne 2019, avec toujours l'ambition de lancer les premiers services commerciaux en 2020.

Tout en assurant un encadrement pour éviter l'emballement du prix des licences, comme dans d'autres pays ces derniers mois (l'Italie fait désormais figure de cas d'école), au détriment des investissements, un prix de réserve sera tout de même fixé en temps utile afin de "valoriser justement le patrimoine de l'Etat tout en laissant de la marge au développement des réseaux".

Malgré un report de l'enchère, la secrétaire d'Etat suggère que le déploiement des réseaux 5G pourrait néanmoins être rapide "en s'appuyant sur des antennes déjà installées et prêtes pour la 5G".

Elle évoque également la nécessité de poser un cadre pour garantir souveraineté et sécurité nationale, alors que les équipementiers chinois sont pointés du doigt, voire écartés des contrats face au risque supposé, à défaut d'être clairement (ou publiquement) démontré, qu'ils représentent.

En attendant, et pour activer l'intérêt des industriels pour la 5G, l'Arcep vient de lancer un appel à la création de plates-formes d'expérimentation 5G en bande 26 GHz.

L'appel s'adresse autant aux opérateurs futurs détenteurs de fréquences 26 GHz prêts à proposer des plates-formes ouvertes à des tiers pour créer des réseaux 5G à petite échelle sur lesquels mener des essais qu'aux entreprises voulant tester des scénarios d'usage pour des services ou des modèles verticaux comme la santé, l'internet des objets, la logistique...).

Gouvernement et régulateur indiquent vouloir ainsi "encourager les tests en situation réelle" sur les fréquences millimétriques, alors que le président de l'Arcep, Sébastien Soriano, s'inquiétait il y a encore quelques mois du manque d'intérêt de l'industrie française pour ces nouvelles technologies.

La mise en place de ce cadre doit en particulier lever les obstacles du coût et des compétences techniques qui ont pu freiner les lancements d'expérimentations, en complément d'autres initiatives comme le guichet "pilotes 5G" lancé début 2018.

Source : Le Figaro