Pour assurer les services 5G, l'Europe a fait le choix d'exploiter la bande 3,5 GHz pour la partie sub-6 GHz. Répartie de 3,4 à 3,8 GHz, elle doit fournir 400 MHz de bande passante aux opérateurs, soit 100 MHz environ par opérateur dans le cas du marché français.

Sauf que certaines portions de cette fréquence sont déjà occupées, et pour quelques années encore. Le journal Les Echos rappelle que la bande 3,5 GHz a aussi été celle du WiMAX, cette technologie un temps en concurrence (ou complémentaire, selon les scénarios) de la 4G et pour laquelle certains opérateurs, comme Bolloré Telecom, ont obtenu une licence d'exploitation moyennant plusieurs centaines de millions d'euros.

Bollore Telecom Maki WiMAX 03

Le projet de Box WiMAX de Bolloré Telecom présenté en 2009

Le WiMAX n'a pas fait long feu mais les fréquences restent attribuées jusqu'en 2026, sans possibilité pour l'Arcep de les récupérer d'office. Selon Les Echos, 30% des fréquences de la bande 3,5 GHz sont bloquées : d'une part par les fréquences WiMAX de Bolloré détenant 30 MHz du spectre, de même que SFR pour les régions Ile-de-France et PACA, et par les 50 MHz réservés au THD Radio (accès internet 4G fixe spécifique).

Sur les 400 MHz théoriques, il ne restera donc que 280 MHz à partager entre les opérateurs lors des enchères pour la bande 3,5 GHz en vue d'une exploitation à partir de 2020.

A défaut d'avoir percé avec le WiMAX, Bolloré peut donc tenter de récupérer les 200 millions d'euros d'accès aux fréquences en lançant ses propres services 5G ou de négocier leur accès avec des tiers, relève le quotidien économique.

Source : Les Echos