Si les gouvernements européens semblaient se montrer hésitants quant au fait d'empêcher les équipementiers chinois de participer à la construction des réseaux 5G, les mises en garde répétées des Etats-Unis commencent à faire mouche au fil de l'évolution du contexte géopolitique mondial.

Tandis que le Royaume-Uni fait mine de revenir sur sa décision d'accorder un accès partiel à Huawei et fait peser la menace d'une exclusion totale, c'est maintenant l'Italie qui réfléchirait à faire de même, selon le quotidien La Repubblica, repris par Reuters.

Liée aux Etats-Unis, qui disposent de plusieurs bases militaires sur son sol, l'Italie pourrait finalement suivre les recommandations (pressantes) américaines et entendre les arguments sur les risques d'écoute des télécommunications.

huawei-logo

Le ministre italien des Affaires étrangères aurait ainsi rencontré l'ambassadeur des Etats-Unis la semaine dernière pour discuter du cas Huawei et La Repubblica évoque un "changement de cap" gouvernemental sur ce sujet, comme d'autres partenaires européens.

La France reste pour sa part sur une position plus ouverte qui laissera Huawei accéder partiellement aux contrats 5G mais avec la contrainte d'autorisations de la part de l'Anssi pour les équipements.

Ce choix permet de ne pas mécontenter immédiatement la Chine (quoique...), de laisser aux opérateurs faisant appel à Huawei le temps de préparer une migration vers d'autres équipementiers et de pouvoir écarter le groupe chinois plus tard en ne renouvelant pas forcément les autorisations initiales.

Source : Reuters