Y aurait-il des arrière-pensées autour de l'annonce de la création d'une usine d'antennes 4G et 5G en France par le groupe Huawei, avec un investissement de 200 millions et 500 emplois à la clé ? De chaque côté, on plaide la bonne foi.

Côté Huawei, on assure qu'il s'agit d'une décision mûrement réfléchie et logique pour appuyer sa stratégie en Europe, après avoir déjà installé des centres de R&D et des partenariats en France.

Ce choix ne sera pas remis en cause si le gouvernement français venait à exclure le groupe chinois de ses infrastructures 5G, les équipements produits dans la future usine étant destinés aux différents marchés européens.

Huawei 5G

De son côté, le ministre de l'Economie et des finances Bruno Le Maire a redit à BFM Business que l'initiative de Huawei ne modifiait pas la position du gouvernement vis à vis de la sécurité des réseaux 5G.

Le ministre a rappelé la ligne de conduite du gouvernement : "nous ne faisons pas de discrimination vis-à-vis d'une entreprise en particulier, qu'elle soit chinoise ou américaine. Mais nous veillons simplement à nos intérêts de sécurité et à nos intérêts stratégiques".

Il reste que les opérateurs attendent toujours les autorisations de l'Anssi concernant l'utilisation des équipements Huawei tandis que Bouygues Telecom s'inquiète toujours de savoir s'il pourra ou non faire appel au groupe chinois, déjà présent sur ses équipements 4G.

Et les autorités chinoises ne se privent pas pour mettre la pression par l'intermédiaire de l'avertissement passé par l'ambassade de Chine en France mais aussi une campagne de lobbying soutenue.

Source : La Tribune