La 5G a démarré en France en décembre 2020 avec une couverture réduite mais qui doit s'étoffer rapidement. A côté des usages grand public pas forcément faciles à cerner en dehors d'une augmentation des débits, une partie importante de l'installation de la nouvelle technologie concerne l'accès des entreprises à la 5G pour améliorer leurs opérations et surtout créer de nouveaux services grâce aux capacités supplémentaires des réseaux.

Le fait est que l'industrie n'est pas encore très pressée de se doter de la 5G. Contrairement à d'autres pays comme l'Allemagne, toutes les fréquences disponibles sont récupérées par les opérateurs mobiles et les industriels tendent à attendre que ces derniers fournissent des solutions clé en main.

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Pour accélérer le processus et créer une incitation autour de la 5G industrielle, le gouvernement a décidé d'injecter quelque 735 millions d'euros d'ici 2022 pour soutenir de multiples projets.

Cette enveloppe, entrant dans le cadre de l'investisssement dans les technologies d'avenir, concerne spécifiquement les usages industriels de la 5G...et même la préparation de la 6G de la prochaine décennie, indique le journal Les Echos.

Organiser pour stimuler sans arbitrer

Un tiers du financement doit en effet aller épauler le développement des technologies à venir, tandis qu'une moitié environ ira aux opérateurs pour bâtir des réseaux 5G souverains, le reste allant au développement d'usages verticaux (industrie, santé, éducation) et à la formation.

Un schéma classique d'appel à projets sera mis en place, certains acteurs ayant déjà été sélectionnés, mais il reste la crainte de voir les subventions éparpillées dans trop de projets et le risque de sous-investir dans des idées d'envergure.

Le journal Les Echos note enfin que les industriels pourront éventuellement avoir accès aux fréquences de la bande 26 GHz mais les détails sont encore très loin d'être finalisés et rien ne sera mis en place avant l'élection  présidentielle de 2022.

Tout ce temps ne pourra être occupé qu'à des expérimentations industrielles sans beaucoup de visibilité sur le cadre qui sera donné. De quoi sans doute décourager bien des industriels de se lancer précocément.

Source : Les Echos