Perturbé par la crise sanitaire du coronavirus en début d'année, le processus de l'enchère pour les fréquences de la 5G va reprendre à la fin du mois de septembre, préparant l'arrivée des premières offres en fin d'année ou début 2021.

Dans le même temps, les demandes de moratoire sur la 5G se sont multipliés ces derniers mois. Impact sanitaire, environnemental et inquiétudes diverses reliées à la nouvelle technologie sont autant d'arguments déployés au fil des appels à prendre le temps de la décision.

Une tribune d'une soixantaine d'élus de gauche et écologistes fait peser son poids politique pour se faire entendre du gouvernement qui a jusqu'à présent plutôt exprimé une volonté d'avancer rapidement au nom des enjeux économiques et du risque de voir la France en retrait, alors que la 5G commence à être déployée ailleurs en Europe.

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Le président de la République Emmanuel Macron a répondu à cette nouvelle charge contre la 5G à sa manière, avec de petites expressions percutantes qui tournent déjà en boucle dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Lors d'un discours devant les représentants de la French Tech, il a affirmé que la France allait bien "prendre le tournant de la 5G"  et qu'il fallait "tordre le cou à toutes les fausses idées".

Contre ceux qui veulent "le retour à la lampe à huile", Emmanuel Macron a opposé une 5G représentant "le tournant de l'innovation". Et pour enfoncer le clou, il a exprimé une image forte : "je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis contemporains".

Le président de la République a surtout mis en avant la nécessité de ne pas risquer de se retrouver sous la dépendance de puissances étrangères, pour la 5G comme pour d'autres domaines tels que le cloud.

Source : Le Monde