Malgré la pandémie du coronavirus et les inquiétudes sanitaires, la 5G a officiellement démarré en France depuis le mois de décembre 2020. Les quatre opérateurs ont dévoilé leurs premières offres et leur stratégie, certains misant sur les nouvelles fréquences accordées, d'autres sur des bandes plus basses offrant moins de débit mais plus de couverture.

Certaines grandes agglomérations, dont Paris, font de la résistance en réclamant moratoire, rapport de l'Anses et concertation citoyenne avant de donner leur feu vert. 

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Cette situation induit des retards de déploiement alors que la France n'est pas spécialement en avance, les déploiements étant bien plus avancés dans plusieurs pays européens.

Ce contexte de défiance tend à agacer Stéphane Richard, patron d'Orange, qui fustige une "écologie punitive" dont la 5G ferait les frais. Il regrette surtout une forme d'obscurantisme, certes alimentée par une ambiance complotiste nourrie par la crise sanitaire, mais qui ne devrait pas avoir tant de prise dans le pays des Lumières.

Il rejette la problématique de surconsommation d'énergie de la 5G en rappelant que cette dernière est bien plus efficace énergétiquement que la 4G mais il s'inquiète aussi de l'effet de ces polémiques sur la capacité de déploiement de la nouvelle technologie et l'atout qu'elle représentera pour l'économie.

"La France part avec près d'un an et demi de retard dans le déploiement de la 5G. Il est difficile de savoir aujourd'hui si elle le rattrapera", indique-t-il, tranchant avec les avis de divers représentants du gouvernement assurant que le pays n'est pas en retard.

Source : BFM Business