Passée en avril dernier par les députés, la proposition de loi Huawei destinée à sécuriser les infrastructures de la 5G au regard des menaces potentielles d'espionnage a été adoptée par le Sénat avant la dernière étape de la commission mixte paritaire début juillet.

Les sénateurs ont validé les grandes dispositions du texte et réaménagé certains aspects, prônant un rééquilibrage du pouvoir donné au Premier ministre pour décider des implantations de certaines infrastructures et l'abandon de l'effet rétroactif de la surveillance sur les installations 4G.

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Pour autant, le texte ne fait toujours pas les affaires des opérateurs télécom. Les quatre acteurs ont adressé un courrier à l'Arcep pour exprimer leur inquiétude de voir leurs déploiements 5G retardés par les demandes d'autorisation supplémentaires à obtenir de l'Etat.

Selon Le Figaro, qui a obtenu copie de la lettre, ils regrettent que leur rôle de décideur dans le choix de leurs fournisseurs en fonction de différents critères, dont celui de la sécurité, soit transféré à l'Etat, avec possibilité de blocage des installations d'équipements litigieux...tout en ayant la capacité de les sanctionner en cas de retards dans leurs déploiements.

Les opérateurs demandent donc d'"anticiper les contraintes" liées aux dispositions de la loi Huawei pour les déploiements 5G, avec le risque de voir les demandes d'autorisation multipliées par dix...et d'engorger les services de l'Etat, conduisant là aussi à des retards dans les déploiements.

Si rien n'est fait, c'est un retard de 18 à 24 mois qui se profile et les opérateurs ne veulent pas endosser le rôle des seuls fautifs. Au Figaro, on suggère qu'il y a là quelques arrière-pensées pour obtenir des engagements de couverture un peu moins stricts avant la procédure d'enchère pour les fréquences 5G attendue à l'automne.

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Source : Le Figaro