En signant le décret empêchant les opérateurs télécom chinois d'être présents dans les infrastructures télécom 5G des Etats-Unis, le président Donald Trump a lancé un signal fort qui ne manquera pas d'irriter les autorités chinoises.

S'il espérait être suivi par l'Europe, il risque d'être déçu. La campagne menée auprès des gouvernements européens sur le danger potentiel de laisser Huawei s'inviter dans les futurs réseaux 5G n'a pas vraiment incité ces derniers à se passer d'un partenaire qui doit contribuer à mettre en place un levier économique important ces prochaines années.

Loi macron Le président de la France Emmanuel Macron a donc dû jongler entre les exigences de sécurité nationale et l'importance de ne pas brider ce potentiel économique à venir.

"Notre perspective n'est pas de bloquer Huawei ou toute autre entreprise, c'est de préserver notre sécurité nationale et la souveraineté européenne. Mais je pense que déclencher maintenant une guerre technologique ou une guerre commerciale vis-à-vis d'un autre pays n'est pas judicieux", a-t-il souligné sur le salon VivaTech qui ouvert ses portes à Paris.

Préférant mettre en avant la coopération plutôt que la confrontation, il n'entend donc pas suivre le président américain sur ce terrain, tout en se disant attentif aux questions de sécurité.

Un projet de loi prévoit de renforcer la surveillance sur les équipements télécom et de privilégier des déploiements impliquant plusieurs fournisseurs (au grand dam des opérateurs qui auraient alors de nouvelles autorisations à obtenir, au risque de retarder leurs déploiements) tandis que Huawei serait écarté des coeurs de réseau.

Source : Reuters