Le processus des enchères pour la bande 3,5 GHz destinée à supporter les services mobiles 5G doit reprendre au mois de septembre, après une interruption forcée due au coronavirus.

La période du confinement a tout de même vu monter une défiance vis à vis de la 5G accusée par les théories complotistes de participer à la diffusion du virus et d'être déployée en dépit des questionnements sur les risques sanitaires, entraînant de nombreuses actions de destruction d'équipements et d'antennes télécom.

Attendre le rapport de l'Anses

Les demandes de gel des déploiements et de moratoire sur la 5G sont pour le moment restées sans effet et l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) doit remettre un rapport sur les risques sanitaires début 2021.

Si les opérateurs se veulent rassurants (sur le thème "pas plus de risque en 5G qu'en 4G"), l'association UFC-Que Choisir veut entendre les "légitimes préoccupations exprimées au sein de la population" et appelle le nouveau Premier ministre à "attendre les résultats de l'enquête en cours de l'Anses sur les éventuels risques sanitaires de la 5G avant, le cas échéant, d'autoriser sa commercialisation".

UFC Que Choisir

Evoquant une "absence d'urgence" au déploiement et à la commercialisation de la 5G en reprenant les arguments des opérateurs souhaitant retarder le lancement (pas de vraie infrastructure 5G avant 2023, pas de nouveaux services mobiles vraiment innovants, pas de risque de congestion des réseaux 4G), l'association recommande donc de prendre son temps.

En se concentrant sur les usages grand public, en effet peu différenciés par rapport à la 4G, c'est tout de même oublier le volet industriel de la 5G et risquer de retarder les déploiements en entreprise ou de laisser des acteur étrangers profiter du démarrage de ce qui sera le support de l'industrie 4.0.

C'est aussi risquer de voir les projets industriels les plus innovants s'implanter là ou se trouve logiquement la 5G, ne serait-ce que pour ne devoir assurer une migration de la 4G à la 5G à moyen terme.

Réduire l'impact environnemental

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L'UFC Que Choisir préfère se concentrer sur d'autres aspects comme l'impact environnemental associé à la multiplication de la consommation de données mobiles et par extension à l'augmentation de la consommation électrique, appelant à responsabiliser les utilisateurs mais aussi les professionnels, notamment sur l'affichage de publicités mobiles envahissantes.

Elle demande ainsi à l'Arcep, qui réfléchit à ces sujets dans le cadre d'une plate-forme "pour un numérique soutenable", de travailler sur la question du gaspillage des données mobiles.

Eviter les dérives marketing

L'association sera aussi vigilante, comme pour la 4G, sur les "dérives marketing  des opérateurs" et demande à la DGCCRF d'assurer un encadrement strict des pratiques commerciales.

Il s'agit notamment de bien mettre en évidence que la 5G recouvrira des réalités très différentes avec des débits allant de 30 Mbps jusqu'à 1 Gbps et qu'il ne faudra pas laisser les opérateurs faire des promesses de débits intenables, surtout au début du déploiement.

Il faudra donc maîtriser le risque que "les opérateurs survendent la 5G pour pousser les consommateurs à souscrire de chers abonnements".

Et en attendant l'arrivée de la 5G, vous pouvez consulter notre article dédié concernant comment bien choisir son forfait mobile avec en prime un comparateur de l'ensemble des forfaits existants vous permettant de trouver le forfait mobile au meilleur prix en fonction de vos besoins.