Via une mise à jour de ses consignes pour la vérification des applications qui régissent l'App Store, Apple ajoute l'autorisation de jeux provenant d'applications d'émulation de console de jeu rétro. Sur l'iPhone, la porte est ainsi officiellement ouverte aux rétrogaming grâce à des émulateurs qui peuvent proposer le téléchargement de jeux vidéo.

La mesure s'aligne sur l'autorisation concernant les mini apps, les mini jeux, les jeux en streaming, les chatbots et les modules (plug-ins) pour laquelle une précision fait son apparition. Il est souligné des mini apps et mini jeux s'appuyant sur HTML5, afin de faire une distinction avec les applications et jeux natifs.

Un point important est conservé. Le développeur est responsable de tous les logiciels proposés dans son application, dont leur conformité par rapport aux directives d'Apple et à toutes les lois applicables.

Pas pour des copies pirates...

Pour des émulateurs de console de jeu, la précaution prise par Apple vise certains fichiers ROM. Dans l'absolu, Apple autorise les développeurs à distribuer des émulateurs de jeux pour iOS, et de telles applications ont la possibilité de proposer des jeux à télécharger sous condition de détention d'éventuels droits idoines.

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Si l'évolution pourrait être restreinte à la volonté de certains éditeurs de distribuer leurs propres émulateurs sur iPhone, elle est tout de même notable de la part d'Apple et avec une portée à l'échelle mondiale.

Pour les apps de streaming de musique dans l'UE

Une autre mise à jour est par contre pour l'Union européenne. Elle touche l'intégration de liens et de boutons d'achat dans les applications de streaming de musique, afin d'aiguiller vers des sites web externes pour un abonnement.

Rappelons qu'Apple, qui dispose du service Apple Music, a écopé d'une amende européenne de 1,84 milliard de dollars pour abus de position dominante sur le marché de la distribution d'applications de musique en streaming auprès des utilisateurs d'iPhone et d'iPad.

" Pendant dix ans et de manière illégale, Apple a restreint la capacité des développeurs d'applications à informer les utilisateurs de l'existence d'autres services musicaux moins chers disponibles en dehors de son écosystème. "

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Apple a annoncé son intention de faire appel. Pour des dispositions dites anti-steering, la sanction européenne est antérieure à l'entrée en vigueur du règlement DMA (Digital Markets Act).