La semaine dernière, le cabinet du Premier ministre avait communiqué sur une cyberattaque d'intensité inédite ayant pris pour cible le Réseau Interministériel de l'État (RIE). Selon le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini, ce sont 800 sites administratifs qui ont été visés.

" L'État français a vécu une attaque d'une ampleur inédite, en intensité, en temps, et en démultiplication du nombre de points d'assaillants ", a déclaré le ministre lors d'un déplacement dans les locaux du RIE à Rennes.

" Un fait remarquable dans cette crise c'est que, à aucun moment, nous n'avons perdu le fil de la communication. Toutes les administrations, tous les agents publics ont bien informés en temps réel et ça n'a pas déstabilisé l'État dans son fonctionnement. "

Campagne de communication

Sur le réseau social X, Stanislas Guerini souligne l'étroite collaboration entre l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) et les agents du Réseau Interministériel de l'État. Reste que la dangerosité de la cyberattaque est sujette à caution. Il s'agirait d'une attaque par déni de service distribué (DDoS).

C'est davantage la communication du gouvernement qui lui donne une ampleur inédite. En ce sens, l'attaque DDoS a atteint son objectif, même s'il ne faut pas exclure un écran de fumée pour mener d'autres actions plus nuisibles.

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Anonymous Sudan et autres

La cyberattaque a été revendiquée par le groupe Anonymous Sudan, avec l'appui de sa récente plateforme de location d'attaques DDoS dénommée InfraShutdown. Un groupe qui n'aurait pas grand-chose à voir avec la mouvance Anonymous.

D'autres groupes comme NoName057(16) et UserSec y auraient pris part. Ils ont pour point commun d'être réputés pro-russes.