Parmi les types d'hameçonnage (phishing) les plus fréquents, le dispositif national d'assistance aux victimes d'actes de cybermalveillance (Cybermalveillance.gouv.fr) a souligné l'escroquerie à l'enfant comme un phénomène de la fin de l'année 2023. Un phénomène qui semble durer.

Sur Facebook, la brigade de gendarmerie d'Hallennes-lez-Haubourdin alerte sur une arnaque en vogue qui " fait appel à la sensibilité de parent. " Via un message par SMS émanant d'un numéro inconnu, les escrocs se font passer pour un enfant de la victime et prétextent un problème comme un téléphone cassé, perdu ou volé.

Le message à caractère impersonnel commence par une phrase du type " coucou maman " ou " coucou papa ", puis évoque un numéro de téléphone temporaire. Il est demandé d'échanger sur WhatsApp avec le nouveau numéro de téléphone qui ne sera joignable que pendant très peu de temps.

De l'ingénierie sociale classique

La discussion par écrit débouche sur une demande de virement d'argent. Elle peut impliquer la communication de coordonnées de carte bancaire ou l'envoi de coupons de paiement (PCS, Transcash, Neosurf…).

escroquerie-enfant

Le piège peut paraître grossier en apparence, mais ce serait sous-estimer tout le travail d'ingénierie sociale qui a déjà fait ses preuves dans certaines circonstances. Le caractère d'urgence joue notamment beaucoup et il se conjugue ici avec la fibre parentale.

Les bons conseils

Cybermalveillance.gouv.fr conseille d'essayer de contacter l'enfant par le biais de son numéro de téléphone habituel (ou un autre moyen de contact), et de ne jamais envoyer d'argent avant d'avoir formellement identifié un interlocuteur.

Les messages frauduleux peuvent être signalés gratuitement sur la plateforme 33 700 ou par SMS au 33 700, ainsi que sur la plateforme Pharos.

" Si vous avez réalisé un virement, prévenez votre banque et faites opposition immédiatement et/ou demandez un retour des fonds, puis faites opposition sur votre carte bancaire ", écrit la gendarmerie pour les victimes. Elle aiguille également vers l'association France Victimes pour un accompagnement.

Source : La Voix du Nord