C'est avec fierté que les équipes du SLAC National Accelerator Laboratory ont annoncé en avoir terminé de la construction de ce qui se présente comme la plus grande caméra numérique jamais construite pour des observations astronomiques.

Il s'agit d'un véritable bijou technologique destiné à prendre place au sein d'un télescope basé au Chili.

caméra LSST 02

La caméra est composée de plusieurs éléments pour un total de 3 tonnes, et plusieurs mètres de long. Elle intègre 3 lentilles énormes, la plus petite mesurant 1m de diamètre contre 1,5 m pour la plus grande située au bout de l'objectif.

Au fond de cet oeil numérique, on retrouve 3 miroirs asphériques ainsi qu'un ensemble de filtres pouvant être invertis en moins d'une seconde, ce qui n'a l'air de rien, mais représente un véritable exploit compte tenu de la taille et du poids de l'ensemble. Cela devrait permettre à la caméra de réaliser des observations dans diverses longueurs d'onde allant de l'ultraviolet à l'infrarouge proche.

Camera LSST

Pour assurer une précision importante, la caméra repose également sur 201 capteurs à transfert de charge (CCD) pour un total combiné de 3,2 milliards de pixels. Afin de se rendre compte de la précision et de la portée d'une telle caméra, le directeur adjoint de l'observatoire Vera C. Rubin indique que "les images sont tellement détaillées que l'on pourrait capturer une balle de golf à 25 km de distance tout en couvrant une portion de ciel 7 fois plus grande qu'une pleine lune."

caméra LSST 04

Avec de telles caractéristiques, la caméra viendra au sein du Large Synoptic Survey Telescope (LSST) avec pour objectif d'observer les galaxies distantes et plus particulièrement sur l'effet de lentille gravitationnelle, soit la courbure de l'espace-temps par les objets extrêmement massifs comme les trous noirs ou les super galaxies. Le télescope devrait donc nous en apprendre davantage sur la fameuse matière noire, sa nature et l'expansion de l'univers.

caméra LSST 01

En marge de ce projet de long terme, le LSST va également cartographier notre propre galaxie et réaliser des observations plus proches.

Dans l'attente, il faudra plusieurs mois pour acheminer la caméra jusqu'au chili, l'installer et la calibrer avant de réaliser les premières observations réelles.