A 24 milliards de kilomètres de la Terre, la sonde Voyager 1, partie il y a 46 ans, poursuit son voyage dans l'espace lointain, désormais bien au-delà de notre système solaire.

Malgré son grand âge et l'épuisement de ses réserves d'énergie, elle continue de transmettre régulièrement des données vers la Terre. Depuis le mois de novembre, elle a toutefois connu un incident qui l'a conduite à envoyer des séries de 0 et de 1 sans signification au lieu des données de télémétrie et de ses instruments, faisant craindre une défaillance majeure.

En quête de solutions de contournement

Elle est toutefois restée réactive aux commandes envoyées depuis la Terre et, après plusieurs tentatives, la NASA a pu cerner le problème. Une commande spéciale, dite "poke", a permis d'obtenir un rapport de l'état de la mémoire du module FDS (Flight Data Subsystem) qui collecte les données de vol avant de les communiquer au TMU (Telemetry Module Unit) qui les renvoie vers la Terre.

Voyager 1 Nasa Caltech JPL

L'analyse de ce premier jeu de données cohérentes a permis de déterminer qu'un module mémoire du FDS a sans doute cessé de fonctionner, soit que son grand âge ait eu raison de lui, soit qu'il ait été endommagé par des particules de haute énergie.

Cette première analyse réalisée depuis le début d'année a donné les moyens de réfléchir à différentes solutions pour restaurer le fonctionnement de Voyager 1. La NASA indique qu'elle est désormais capable de renvoyer des informations cohérentes concernant l'état de fonctionnement de ses différents modules, en attendant de pouvoir se remettre à transmettre les informations scientifiques de ses instruments.

Retour à des communications quasi-normales

A défaut de pouvoir réparer physiquement le problème rencontré, il semble être possible d'isoler le composant défectueux et de réorganiser le fonctionnement de la sonde sans lui.

Les échanges entre la sonde et la Terre nécessitant 45 heures pour faire l'aller-retour, les opérations de remise en état de Voyager 1 avancent prudemment en vérifiant que les modifications n'impactent pas d'autres modules.

Les dernières réponses reçues de la sonde ce 20 avril sont encourageantes et confirment un retour de communications plus normales, après cinq mois de signaux farfelus.

Source : Space.com