Après plus de deux ans de collectes de données, à bord de l'Airbus A350-1000 XWN soit plus de 500 vols d'essai, neuf vols sur dix ont permis la collecte de données vidéo brutes. Ces données ont permis le développement d'algorithmes aidant aux manœuvres autonomes. Six vols d'essai, intervenant en bout de piste du projet, ont permis de tester les capacités de vol autonome, avec une succession de décollages et d'atterrissages.

Airbus A350

Le premier décollage entièrement automatisé fut réalisé le 16 janvier 2020 depuis l'aéroport de Toulouse-Blagnac, toujours à bord d'un A350-1000. Deux pilotes, accompagnés de deux ingénieurs d'essais en vol et d'un ingénieur de vol ont assistés au décollage de l’intérieur de l’appareil. Ces tests furent grandement facilités par la présence d'une technologie de reconnaissance d'image directement installée sur l'avion. Le développement d’une intelligence autonome est destiné, à terme, à soutenir les pilotes dans leur prise décision stratégique en les délestant des opérations aériennes courantes. Airbus insiste sur le fait que l'autonomie totale de ses appareils n'est pas l’objectif. L'idée est plutôt d'explorer les technologies autonomes qui peuvent être appliquées dans d'autres domaines, comme les matériaux, les systèmes de propulsion alternatifs, l'électrification et la connectivité.

Ces tests cherchent à rendre viable l'éventualité d'un avion où le pilote n'aurait plus besoin de son copilote, mais d’un système autonome. Bien que cette autonomie peut faire économiser plusieurs milliards de dollars à l'industrie, beaucoup restent sceptiques au niveau de la sécurité.