Après avoir demandé pendant plusieurs trimestres la possibilité de tester ses prototypes de drones de livraison hors de l'espace confiné de ses laboratoires de R&D, le groupe Amazon a finalement obtenu une autorisation de la FAA (Federal Aviation Administration) pour procéder à des expérimentations.

Outre des restrictions (altitude limitée, vol à vue du pilote...) qui répondront difficilement aux attentes du groupe d'e-commerce, l'autorisation arrive trop tard pour le prototype qui devait être expérimenté, a indiqué le groupe dans un document adressé à une commission du Sénat américain.

Amazon drone  "Nous ne le testons plus actuellement. Nous sommes passés à des designs plus avancés que nous sommes déjà en train de mettre à l'épreuve", a indiqué Paul Misener, l'un des directeurs exécutifs du groupe.

"En dehors des Etats-Unis, nous n'avons jamais dû attendre plus d'un mois ou deux pour pouvoir procéder à des tests", regrette-t-il, alors que l'autorisation de la FAA a été délivrée plus de six mois après la requête d'Amazon.

Le groupe a donc demandé à la FAA une nouvelle autorisation vendredi dernier pour un prototype de drone de livraison plus récent, avec l'espoir d'obtenir un feu vert plus prompt. Amazon continue ainsi de mettre la pression sur le régulateur pour accélérer la mise en place d'une législation qui permettrait de lancer rapidement des services commerciaux.

Derrière lui, de nombreux acteurs de ce marché naissant espèrent profiter d'une plus grande réactivité des législateurs, pointant le risque pour les Etats-Unis de se retrouver en arrière de la révolution à venir, ce qui fait dire à Misener que "ce déficit d'attention du gouvernement et son rythme lent ne sont pas adaptés, notamment en comparaison des efforts actifs de régulation d'autres pays".

Avec une réglementation sur les drones qui n'arrivera pas avant 2016 ou 2017 et qui ne permettra pas dans sa forme actuelle l'utilisation de drones de livraison, les pressions de l'industrie ne pourront que s'accentuer.

Source : Reuters