En 2020, Amazon a indiqué avoir réalisé en France un chiffre d'affaires total d'environ 7,3 milliards d'euros, contre près de 5,7 milliards d'euros en 2019. Dans le cadre de cet exercice de transparence, le géant de l'e-commerce souligne que les prélèvements obligatoires liés à ses activités en France se sont élevés à plus de 600 millions d'euros (plus de 420 millions d'euros en 2019).

Le montant des prélèvements directs (impôt sur les sociétés, cotisations patronales, impôts locaux…) a été de plus de 310 millions d'euros en 2020, alors qu'il était à plus de 230 millions d'euros en 2019. Amazon ne détaille pas le montant du seul impôt sur les sociétés et apporte une justification.

" Il est important d'adopter une vision d'ensemble car se focaliser uniquement sur un élément de la fiscalité, tel l'impôt sur les sociétés qui selon une étude de l'OCDE représente 4 % environ des recettes fiscales en France, ne donne qu'une vision tronquée de la contribution fiscale des entreprises. "

taxe

Avec la taxe nationale sur les géants du numérique

La taxe française sur les services numériques est comprise dans le montant des prélèvements directs, sachant que Amazon l'avait répercutée via une augmentation des tarifs de sa marketplace. Elle est à hauteur de 3 % du chiffre d'affaires pour des entreprises du numérique dont les revenus dépassent 25 millions d'euros et 750 millions d'euros dans le monde.

Rappelons que cette taxe nationale va s'effacer au profit d'une reforme fiscale mondiale avec une taxation d'un taux minimum de 15 % sur les bénéfices des multinationales (un taux d'impôt minimal mondial), et des géants du numérique en particulier.

Dans sa communication et d'ici la fin de cette année, Amazon revendique plus de 14 500 salariés en CDI en France. Le groupe ajoute qu'il référence plus de 13 000 PME françaises sur sa marketplace, dont plus de 65 % ont réalisé un chiffre d'affaires à l'exportation de plus de 400 millions d'euros en 2020.