Les processeurs ARM, longtemps cantonnés aux applications mobiles et embarqués, ont commencé à s'étendre aux PC portables et aux serveurs, tentant d'y mettre à profit leur bon rapport entre performances et faible consommation d'énergie.

S'ils ne peuvent encore rivaliser sur tous les scénarios d'usage de l'architecture x86, ils tentent de jouer leur différence sur certains créneaux. L'une des difficultés reste de développer un environnement logiciel suffisamment fort pour constituer une alternative crédible.

Ampere Altra

Parmi les nouveaux acteurs s'étant lancés dans cette aventure, on trouve l'entreprise Ampere Computing dirigée par sa fondatrice et CEO Renee James, ancienne vice-présidente d'Intel et qui entraîné avec elles un petit groupe d'anciens salariés de la firme de Santa Clara.

L'entreprise annonce un nouveau processeur Ampere Altra de 80 coeurs (simple thread) avec gravure en 7 nm EUV et une consommation ne dépassant pas 210W. Il supporte l'interface PCIe 4.0 et exploite de la mémoire DDR4 (jusqu'à 4 To), tout en s'appuyant sur la plate-forme ARM Neoverse N1 dédiée aux serveurs cloud.

Ampere Altra diagramme

Avec son architecture sous ARM 64-bit et sa cadence de 3 GHz en boost, la puce se destine aux applications comme l'intelligence artificielle (avec support INT8 et FP16), l'edge computing, l'analyse data, les télécoms ou les bases de données.

Ampere ne donne pas de détails sur les différents membres de la famille Altra (qui auront un nombre de coeurs variables et une consommation d'énergie allant de 40W à 210W) ni sur leur tarification mais les processeurs sont déjà en phase d'évaluation chez plusieurs clients, dont certains gros fournisseurs de services cloud, avec une disponibilité prévue pour le milieu d'année.