En avril dernier, la Commission européenne a adressé à Google une communication de griefs. Accusé d'abus de position dominante avec son système d'exploitation mobile et les applications Android, Google avait 12 semaines pour répondre.

Cette réponse aurait dû intervenir le 27 juillet prochain au plus tard mais Google a demandé et obtenu un délai supplémentaire de 6 semaines. La nouvelle date butoir a ainsi été fixée au 7 septembre 2016.

Dans ce dossier, il est reproché à Google d'œuvrer - via une obligation par contrat pour l'obtention d'une licence Google Play - pour imposer Google Search en tant que service de recherche par défaut sur les appareils Android, ainsi que son navigateur Google Chrome. En Europe, Android équipe 80 % des smartphones.

Un autre grief porte sur des incitations financières aux fabricants et opérateurs pour qu'ils préinstallent exclusivement Google Search, et un accord dit anti-fragmentation où un fabricant voulant préinstaller des applications de Google sur ses appareils s'engage à ne pas vendre d'appareils avec des forks d'Android.

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La firme de Mountain View pourrait être contrainte de modifier ses pratiques et risque une amende de jusqu'à 10 % de son chiffre d'affaires en 2015, soit jusqu'à 6,7 milliards d'euros.

La filiale d'Alphabet fait également face à des accusations d'abus de position dominante avec son comparateur de prix. La décision de la Commission européenne à ce sujet semble avoir été repoussée et ne devrait pas intervenir d'ici la fin de l'année. Entre-temps, Google pourrait se voir reprocher un abus de position dominante avec ses services de publicité en ligne.

Source : Reuters