Mené par le collectif de pirates Anonymous, 373 sites Internet se sont engagés à rester hors ligne toute la journée pour manifester leur opposition au projet de loi CISPA, validée en première instance par la chambre des représentants.

Une liste des sites participant à l’opération est disponible à cette adresse, mais ce sont également des centaines de pages Facebook et de comptes Twitter qui resteront silencieux pendant toute la journée.

Une action similaire avait été menée l’année dernière pour contester la loi SOPA. Action qui avait entrainé la fermeture temporaire de Wikipédia et de Google. Malheureusement cette année, l’action semble davantage limitée au milieu des hackers et d’un cercle plus restreint de cycles. Une différence qui colle d’ailleurs avec la relative discrétion du projet CISPA qui cherche à s’imposer dans l’ombre sans faire de vagues.

CISPA a été validée par la chambre des représentants avec 288 voix contre 127 malgré de vives contestations de divers avocats et spécialistes du droit numérique et des libertés.

En outre, la loi se présente comme un outil permettant d’accroitre le contrôle du web par les autorités pour canaliser et encadrer les cybermenaces. Ainsi, toute information privée collectée par des entreprises, agences privées ou réseaux sociaux serait automatiquement partagée avec les agences gouvernementales pour la création de fichiers et dossiers personnels. Un fichage numérique qui se voit justifié par une amplification des menaces sur le territoire américain, qu’il s’agisse d’espionnage industriel, militaire ou de cyberattaques.

Pour l’instant, la loi se heurte toujours au Sénat américain qui a déjà refusé celle-ci en première lecture. En outre, la Maison-Blanche se veut également farouchement opposée au projet et a indiqué envisager d’avoir recours à son droit de veto si nécessaire. Malheureusement, le veto de la Maison-Blanche pourrait ne pas suffire, puisqu’elle nécessite le soutien des 2/3 du sénat et des représentants, ceux-là mêmes qui se sont déjà majoritairement prononcés en faveur de la loi.

Source : The Next Web