C'était l'une des grandes annonces attendues durant la keynote du 9 septembre, aux côtés de la gamme iPhone 6 et de la montre iWatch devenue entre-temps Apple Watch : l'officialisation d'un système de paiement mobile Apple Pay depuis les iPhone et utilisant la technologie sans fil NFC (Near Field Communication).

Apple Pay  Le système a été présenté comme celui qui doit faire remiser les cartes de crédit grâce à sa simplicité de fonctionnement qui n'oublie pas pour autant la sécurisation des transactions.

L'argument a déjà été présenté lors des multiples initiatives mort-nées antérieures de la part de nombreuses entreprises, mais Apple a l'avantage de la base d'utilisateurs potentiels déjà très large et d'un poids économique qui lui a permis de négocier des partenariats avec des organismes bancaires et de nombreux commerçants et enseignes.

Apple Pay sera lancée au mois d'octobre 2014 et seulement sur le marché US pour lequel le système est spécifiquement calibré pour un marché comptant de nombreuses cartes de paiement fonctionnant sans la sécurisation du code PIN à quatre chiffres présente dans les systèmes de paiement européens.

Associé à la technologie de lecture d'empreintes Touch ID présente sur ses iPhone, le système Apple Pay peut donc apporter au marché US un dispositif mieux sécurisé que l'existant et une entrée du secteur bancaire sur le paiement mobile plus solide que jamais, moyennant une petite commission sur chaque transaction effectuée.

Apple Watch Pay  Pour l'Europe, Apple est déjà en train de négocier avec les grands acteurs bancaires, avec un lancement probable du système Apple Pay quelque part en 2015 mais les conditions d'accès au marché sont différentes.

Les cartes de paiement sont déjà sécurisées par code PIN et le système Apple Pay ne peut que se prévaloir d'un fonctionnement par tokens à usage unique qui ne diffuse pas les informations bancaires sensibles lors des transactions pour en renforcer encore la sécurisation.

Apple Pay principe  En revanche, en proposant son système en partenariat avec les banques et non contre elles, comme a pu le faire Google avec son propre mode de paiement par NFC Google Wallet, le groupe de Cupertino peut espérer obtenir une oreille attentive du secteur bancaire et moins de frictions pour son déploiement.

Le quotiden Les Echos observe également que les commissions d'interchange sont plus basses qu'aux Etats-Unis et que beaucoup de banques sont déjà impliquées dans des systèmes de paiement mobile alternatifs.

A voir donc si l'aura et la force de persuasion parfois agressive du groupe californien convaincront les banques européennes de lâcher un peu des flux générés sur les transactions pour accéder à un système de paiement qui pourrait enfin atteindre une masse critique lui permettant de progresser à long terme et devenir, peut-être, un standard en la matière, d'autant que la base de terminaux de paiement compatibles NFC est déjà relativement bien installée sur le Vieux Continent.