Fruit du deuxième dividende qui transfère une partie des fréquences dédiées à l'audiovisuel vers les télécoms, la bande 700 MHz a été découpée en plusieurs lots de fréquences que se sont partagés les opérateurs en fonction de leurs besoins et de leur stratégie.
Ils pourront dès cette année commencer à exploiter ces nouvelles fréquences dans certaines régions, le déploiement se faisant ensuite progressivement jusqu'en 2019. Pendant ce temps, l'Arcep prépare déjà l'attribution de nouvelles fréquences qui viendront compléter les ressources des opérateurs pour les capacités de leur réseau 4G et 5G, mais aussi pour la BLR (Boucle Locale Radio) assurant le lien entre le macro-réseau et les utilisateurs finaux dans le cadre d'un accès Internet fixe sans fil.
L'Arcep a identifié trois bandes principales qui vont pouvoir servir de supports à divers types d'usage : la bande L (1452-1492 MHz), la bande 2,6 GHz TDD (2570-2620 MHz) et la bande 3,5 GHz (3400-3600 MHz).
Ces bandes pourront servir à augmenter les capacités et les débits des réseaux mobiles existants, faciliter le déploiement de l'Internet fixe haut débit dans les zones rurales via un lien hertzien, assurer le déploiement de réseaux mobiles locaux professionnels (dit PMR) ou encore étendre le développement de l'Internet des objets.
L'Autorité compte ainsi lancer prochainement une consultation publique pour recueillir l'avis des acteurs des différents marchés avant de mettre en place les conditions d'accès à ces fréquences. Elle incite également les enteprises à mener des expérimentations préliminaires sur ces bandes, notamment pour la bande 3,5 GHz.
On se souvient que cette dernière était il y a quelques années le support de la BLR en WiMAX, qui avait connu un certain engouement mais dont les déploiements effectifs ont été très loin des attentes pour des raisons techniques et économiques.
L'Arcep annonce avoir avoir donné deux autorisations d'expérimentations sur la bande 2,6 GHz TDD, l'une à l'opérateur Xilan pour tester la BLR en LTE dans le Pas-de-Calais avec 20 MHz de bande passante utilisable durant cinq mois, et l'autre à Splitted Desktop Systems, avec 30 MHz de bande passante sur cinq mois "pour une expérimentation sur des réseaux mobiles innovants dans l'Essonne".
Selon le calendrier prévu, la consultation publique se jouera sur mai-juin 2016, le reste de l'année étant consacré à la préparation de la procédure d'attribution des fréquences, qui sera elle-même mise en route en 2017.
