Après le coup de chaud du début de semaine autour d'une nouvelle tentative de rachat sur Bouygues Telecom, et avant l'enchère des fréquences de la bande 700 MHz, les sujets télécoms reprennent leurs droits à l'occasion d'une conférence donnée par le président de l'Arcep, Sébastien Soriano.

Et l'une des thématiques à venir portera sur l'accord d'itinérance signé entre Orange et Free Mobile qui a permis à ce dernier d'obtenir très rapidement une couverture nationale en s'appuyant sur le réseau de l'opérateur historique, moyennant rétribution.

L'accord doit s'interrompre en 2017 mais le gouvernement et l'Arcep veulent s'assurer que le dispositif, qui devait rester temporaire, ne sera pas reconduit sur la 4G. L'accord d'itinérance a été régulièrement dénoncé par la concurrence comme un moyen pour Free Mobile de se soustraire à ses obligations de déploiement et d'investissement, même si la vérification de la couverture 3G par le régulateur en début d'année n'a pas montré d'irrégularités.

Un peu poussé par l'Autorité de la concurrence, Sébastien Soriano a indiqué que l'Arcep allait "examiner de près ces contrats pour voir effectivement s'ils ont été trop loin et si c'est le cas comment est-ce que nous devons organiser leur sortie progressive". Sans évoquer un arrêt précoce de l'itinérance entre Orange et Free, il a souligné la nécessité de mettre en place un calendrier de sortie.

Le président de l'Arcep avait évoqué la fin de l'itinérance comme un "sevrage" pour éviter d'en faire une "drogue de substitution", avec l'aide des nouveaux pouvoirs du régulateurs permis par la loi Macron.

Source : Reuters