Dans le cadre d'une démarche de régulation par la data, la plateforme J'alerte l'Arcep a été lancée en 2017 par l'Arcep. Pour l'autorité des télécoms, il s'agit de faire de chaque citoyen un micro-régulateur.

La plateforme permet à des particuliers et professionnels de signaler des dysfonctionnements et problèmes rencontrés dans leurs relations avec les opérateurs de téléphonie mobile, fournisseurs d'accès à Internet ou acteurs postaux.

De quoi obtenir des conseils, mais aussi exercer une forme de pression visant à inciter les acteurs concernés à réagir. Pour l'Arcep, la plateforme permet un suivi en temps réel afin d'identifier des soucis et cibler ses actions de régulation.

" J'alerte l'Arcep " évolue avec de nouveaux signalements. Il est ainsi question de couvrir la distribution de la presse. Dans le même temps, des entrées sont dédiées aux développeurs d'applications, opérateurs télécoms et associations de consommateurs.

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Apple et Google dans le collimateur

Ces nouvelles entrées vont permettre de mieux distinguer les signalements du public concerné. Pour le cas des développeurs d'applications, l'Arcep explique qu'ils seront en mesure de signaler " les problèmes relatifs aux outils ou services qu'ils rencontrent avec les fabricants de terminaux, les systèmes d'exploitation, les moteurs de recherche ou encore les magasins d'applications. "

C'est un sujet cher à l'Arcep avec dans le viseur les géants du numérique, et le constat que l'accès à Internet est désormais majoritairement une affaire de smartphones. Cela implique le système d'exploitation mobile et des magasins d'applications qui peuvent altérer la liberté de choix sur les contenus et services.

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Prochainement, la plateforme " J'alerte l'Arcep " sera intégrée aux autres outils de l'Arcep : Mon réseau mobile, Carte fibre, Ma connexion internet. Le traitement des données est en outre annoncé plus efficace, avec par exemple l'outil interne baptisé Dactari.

" Cet outil a été repensé. La thématisation des alertes a été perfectionnée pour intégrer un algorithme de détection de mots clés afin de gagner en efficacité ", écrit l'Arcep. La plateforme bénéficie par ailleurs d'une refonte graphique.

Depuis son lancement en octobre 2017, la plateforme a été à l'origine du recueil de plus de 90 000 alertes.