L'impact environnemental des télécom est un suivi de plus en plus suivi par l'Arcep, régulateur du secteur, sous la pression du gouvernement. Une première enquête annuelle " Pour un numérique soutenable " fait le point sur les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d'énergie des réseaux et les activités de recyclage / reconditionnement des smartphones.

Pour les gaz à effet de serre, le régulateur note une baisse des émissions depuis 2018 mais qui est essentiellement attribuée à la transformation des flottes de véhicules et aux améliorations d'efficacité énergétique des bâtiments. Les périodes de confinement en 2020 ont par ailleurs contribué à réduire cet aspect.

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En revanche, la part des émissions liées aux usages des réseaux (dites émissions indirectes et représentant les deux tiers du volume estimé) continuent de progresser du fait des déploiements des réseaux mobiles et de l'augmentation des usages qui en sont faits.

Du côté de la consommation d'énergie, il n'y a pas de miracle : l'explosion des usages du numérique sur les réseaux fixes et mobiles conduit à une augmentation de la consommation d'énergie de +6% par an, pour atteindre 3800 GWh en 2020.

Arcep numerique soutenable

L'Arcep note que les réseaux télécom représentent moins de 1% de la consommation électrique totale en France et que la téléphonie mobile représente 58% de l'électricité consommée.

Une grosse disparité existe du côté du réseau fixe entre le réseau cuivre (35 KWh par abonnement) et la fibre optique (moins de 10 KWh par abonnement, soit presque 4 fois moins).

Sur le volet de la collecte des terminaux, l'enquête annuelle observe que les opérateurs représentent 38% des ventes de téléphones mais avec seulement 2% de d'appareils reconditionnés, contre 13% pour l'ensemble du marché mobile français.

En 2020, 870 000 téléphones ont été collectés par les opérateurs, un niveau faible lié aux confinements, dont plus de 700 000 en vue d'être reconditionnés. Il reste que plus de la moitié des smartphones inutilisés sont conservés par leurs propriétaires, alors qu'ils pourraient être souvent remis sur le marché après reconditionnement.

Source : Arcep