Préserver la capacité d'investissement des opérateurs dans leurs réseaux pour faire face à la hausse des usages et fournir du très haut débit est l'un des objectifs de régulation de l'Arcep.

Cette stratégie assumée de ne pas laisser les enchères pour les fréquences mobiles s'envoler pour laisser de la marge dans le financement de l'amélioration des réseaux s'est révélée importante au moment de la crise sanitaire mondiale, quand les usages de télétravail, école à distance et divertissement ont brusquement augmenté, sans faire céder les réseaux fixes et mobiles.

Cette capacité d'investissement, régulièrement mesurée par le régulateur, a atteint un nouveau record en 2020 . Les opérateurs ont investi 11,5 milliards d'euros l'an dernier, hors enchères 5G, en progression de 8,1% par rapport à l'année précédente, alors que le rythme était de +4,5% les deux années passées.

Arcep operateur investissement reseaux 2020

En ajoutant les dépenses pour les fréquences 5G (2,8 milliards d'euros), le total se monte à 14,3 milliards d'euros en 2020. L'Autorité note que cette progression vient principalement de la fibre FTTH qui a connu un record de déploiement l'an dernier.

Il s'est accompagné d'un nombre record de nouveaux abonnés : + 3,3 milliions, pour une base qui comptait 10 millions d'abonnés fin 2020.

Le démarrage des réseaux 5G compte aussi dans la progression des investissements et les déploiements vont aller bon train tout au long de l'année.  

Les revenus des opérateurs sont en très légère baisse en 2020, à -0,4%, recul attribué essentiellement à la baisse des ventes de téléphones portables durant le premier confinement.

La crise sanitaire a marqué de son empreintes les usages des abonnés avec une forte progression des communications vocales (+17%) sur réseaux fixe et mobile mais une chute sensible du nombre de SMS échangés (-16%). Les usages data mobiles sont aussi en forte hausse, avec une consommation moyenne mensuelle de 10 Go par abonné 4G.