Après un décollage du port spatial européen de Kourou en Guyane à 18h50 heure locale (mercredi à 23h50 heure de Paris), une fusée Ariane 5 a placé avec succès deux satellites de télécommunications en orbite géostationnaire.

La charge utile d'une masse de totale de 9,8 tonnes était composée du satellite MEASAT-3d pour l'opérateur malaisien éponyme et fabriqué par Airbus Defence and Space, le satellite GSAT-24 fabriqué par l'Agence spatiale indienne pour sa branche commerciale NewSpace India Limited.

MEASAT-3d doit permettre d'augmenter les vitesses de débit en Malaisie avec jusqu'à 100 Mbps par utilisateur et sera aussi utilisé pour améliorer la gestion du trafic aérien en Corée du Sud. GSAT-24 doit fournir au sous-continent indien des services de télécommunications et de télédiffusion directe par satellite.

ariane-5-va257 Source : Arianespace

Avant de passer le relais à Ariane 6

Cette mission VA257 (257ème lancement d'une fusée Ariane) est la première de cette année 2022 pour Ariane 5. Elle suit le succès retentissant du vol VA256 du 25 décembre 2021 avec le lancement précis du télescope spatial James Webb développé par les agences spatiales américaine, européenne et canadienne.

Le lanceur Ariane 5 vient d'effectuer sa 113ème mission en tout. Depuis son premier vol en juin 1996, il a connu 5 échecs (dont le vol inaugural). " Ariane 5 démontre une fois de plus sa fiabilité qui inspire aujourd'hui confiance aux clients internationaux d'Arianespace à travers le monde ", déclare André-Hubert Roussel.

Le patron d'ArianeGroup ajoute : " Les réussites d'Ariane 5 sont des maillons essentiels promettant à Ariane 6 la même fiabilité, avec un surcroît de compétitivité et de polyvalence. " En rappelant toutefois que le vol inaugural d'Ariane 6 a été une nouvelle fois reporté et désormais prévu pour 2023.

Il reste encore quatre lancements d'Ariane 5 avant qu'Ariane 6 ne prenne le relais. Le prochain vol pour Ariane 5 est prévu début septembre avec à bord le satellite de télécommunications Eutelsat Konnect VHTS d'une capacité de 500 Gbps en bande Ka à travers l'Europe. Construit par Thales Alenia Space, il embarque ce qui est présenté comme le plus puissant processeur numérique jamais mis en orbite.