La vignette verte collée au pare-brise des voitures et servant d'attestation d'assurance automobile s'apprête à tirer sa révérence. Son existence était déjà remise en question ces derniers mois et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire vient de lui donner le coup de grâce.

"Nous travaillons, avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à la suppression de cette petite vignette verte qu'il faut coller derrière son pare-brise et qui témoigne que vous êtes bien assuré de façon à ce que ce soit dématérialisé", a-t-il indiqué.

La mesure entre dans le cadre du "choc de simplification" voulu par le gouvernement pour réduire les coûts mais, si elle est adoptée, elle n'entrera en vigueur que l'an prochain.

L'assurance auto toujours obligatoire

Attention, cela ne signfiera pas pour autant la fin de l'assurance automobile qui reste obligatoire. La suppression de la vignette verte n'est envisagée que parce qu'elle n'a plus d'intérêt par rapport au fichier des véhicules assurés (FVA), plus efficace pour lutter contre les fraudes depuis sa mise en service en 2016.

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Alimenté et mis à jour par les compagnies d'assurance, il est accessible aux forces de l'ordre qui peuvent vérifier directement si un véhicule est bien assuré. Ce système est présenté comme bien plus fiable (à 99%) que la vignette et la carte verte d'assurance, avec une mise à jour rapide des informations de changement d'assurance et de résiliation (72 heures) quand un conducteur pouvait présenter des documents aux informations périmées.

Ce sera aussi l'occasion d'une économie de papier puisque quelque 50 millions d'attestations d'assurance sont imprimées chaque année, selon l'Argus de l'Assurance.

Renforcer l'utilisation de pièces détachées

D'autres mesures gouvernementales visent à réduire les coûts et favoriser le pouvoir d'achat des Français; indique le journal Les Echos. Outre la promesse par les compagnies d'assurance d'une augmentation du montant des primes en-dessous du taux d'inflation pour 2022 et 2023 (valable aussi pour l'assurance-habitation), Bercy veut organiser une filière des pièces de rechange qui pourrait réduire l'impact financier des sinistres.

Toutes les parties concenées vont être réunies pour trouver les moyens pour pousser "à plus de réutilisation des pièces, plus de recyclage, sans menacer notre industrie automobile". Comme dans d'autres secteurs, reconditionnement et réutilisation des pièces automobiles doivent alimenter des cercles vertueux dans une économie circulaire.

Le ministre Bruno Le Maire se félicite de voir émerger un "bouclier assurantiel", après ceux de l'énergie et de la banque "pour éviter que le tarif des primes d'assurance s'envole dans les mois qui viennent".

L'année 2022 a été jusqu'à présent assez compliquée pour les assureurs avec des aléas climatiques de grande ampleur et d'énormes coûts de sinistres qui auraient pu les inciter à augmenter fortement les primes dans une période déjà difficile de montée des prix à tous les niveaux du fait de l'inflation et de la crise énergétique imposant une vigilance renforcée pour cet hiver.

Source : Les Echos