Grosse opération promotionnelle de chaque fin novembre, l'édition 2020 du Black Friday est prévue pour débuter le 27 novembre prochain. Mercredi, lors d'une séance de questions d'actualité au gouvernement au Sénat, Bruno Le Maire a demandé à la grande distribution et aux acteurs du e-commerce de décaler cette opération.

Pour le ministre de l'Économie, le 27 novembre n'est pas la bonne date pour organiser le Black Friday, compte tenu des circonstances actuelles avec la situation sanitaire. Il est non seulement question d'éviter des regroupements d'ampleur dans des magasins physiques, mais également de ne pas fragiliser encore davantage des commerces dits non essentiels restés fermés en période de confinement.

Évidemment, il n'est pas sûr que les grandes plateformes d'e-commerce soient sur la même longueur d'onde. Amazon a déjà accepté de suspendre la communication sur son opération " Black Friday avant l'heure " qui se poursuit néanmoins sur Amazon.fr. Annuler le Black Friday paraît très peu probable. Pour le décaler… c'est à voir. Bruno Le Maire pencherait pour la date du 4 décembre.

Pour l'UFC-Que Choisir, le vrai problème n'est pas de décaler la date

Quoi qu'il en soit, le ministre de l'Économie a une nouvelle fois rappelé que le gouvernement n'a pas le pouvoir d'interdire ou d'agir sur ce type d'opération commerciale. " Contrairement aux soldes, dont nous pouvons décaler les dates, le Black Friday est une opération commerciale privée. "

Sur franceinfo, le président de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir estime pour sa part que le problème n'est pas de décaler dans le temps le Black Friday, mais d'encadrer les promotions avec le prix de référence. Alain Bazot dénonce ainsi l'existence de " promotions complètement bidon. "

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" Quand on dit qu'on fait du moins 70 %, on doit pouvoir justifier d'avoir vendu ce bien à un prix plus cher avant. Aujourd'hui, les professionnels n'ont pas cette obligation. Il y a un vide juridique. " Pour Alain Bazot, le problème ne se retrouve pas avec les soldes classiques, et la répression des fraudes doit être mobilisée.