Alors que la nouvelle plate-forme BlackBerry 10 et les premiers smartphones lancés semblent recevoir un bon accueil du public, BlackBerry doit faire face à un nouvel écueil, même s'il concerne plutôt l'ancienne plate-forme BlackBerry.

Dans une nouvelle série de révélations, Edward Snowden, l'homme qui a révélé l'existence du programme PRISM de la NSA, a affirmé que le GCHQ britannique (équivalent de la NSA) avait espionné les participants des sommets du G20 organisés à Londres en 2009, notamment en piratant les communications passées sur smartphones BlackBerry.

Aussitôt, le fabricant a tenu à faire une mise au point, alors que cet aspect de sécurité est un élément clé de son écosystème (plate-forme, infrastructures, terminaux, services). Il a régulièrement dû batailler pour communiquer sur ce point ces dernières années et tenter de convaincre qu'il ne fournit pas de porte d'entrée dans ses serveurs aux services de renseignement américains ou autres.

Il prend également soin de faire valider ses plates-formes mobiles aux plus hauts standards de sécurité pour des utilisations par les agences gouvernementales et les institutions financières.

BlackBerry le redit donc avec force : " nous sommes confiants dans le haut degré de sécurité de la plate-forme mobile BlackBerry pour nos clients utilisant nos technologies serveur d'entreprise et terminaux. Il n'existe pas de "back door" sur cette plate-forme".

Les documents fournis par Edward Snowden ne détaillent pas le procédé qui aurait permis d'intercepter les communications BlackBerry en 2009, ce qui laisse ouvertes toutes les spéculations possibles, jusqu'au débordement des mécanismes de sécurité du fabricant sans que ce dernier en soit forcément complice...et si les révélations ne sont pas des affabulations.

Alors que Londres accueille cette semaine le G8, le premier ministre David Cameron ne fait aucun commentaire sur cette nouvelle affaire. Le fait que le GCHQ ait eu accès au programme PRISM de la NSA avait fait peu de vagues chez les parlementaires mais ce rebondissement, par ses implications, risque d'être plus compliqué à justifier aux yeux du reste du monde.

Source : Bloomberg