Entre le 4 février et jusqu'au 3 mars, la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale a mis en ligne une consultation citoyenne sur la question du changement d'heure. Elle a enregistré un taux de participation de plus de 2 millions de réponses (2 103 999 réponses). Un record absolu pour ce type de consultation de l'Assemblée.

Les résultats détaillés seront présentés la semaine prochaine, mais d'ores et déjà la commission annonce que 83,71 % des répondants se sont prononcés pour la fin du changement d'heure deux fois par an. Pour 61,16 % d'entre eux, ils affirment avoir eu une expérience négative ou très négative avec cette mesure du changement d'heure saisonnier.

En cas de suppression du changement d'heure, 59,17 % des répondants choisissent de toujours rester à l'heure d'été. L'heure d'hiver a récolté 36,97 % des suffrages, tandis que 3,86 % des répondants sont sans opinion. L'heure d'été correspond à UTC+2 (GMT+2), soit un décalage permanent de 2 heures avec l'heure solaire.

D'après l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), le changement d'heure permettait de réaliser en 2009 des économies de 440 GWh d'électricité, soit l'équivalent de la consommation en éclairage d'environ 800 000 ménages ou près de 0,1 % de la consommation électrique annuelle.

Lors d'une consultation publique de la Commission européenne, sur 4,6 millions de réponses des 28 États membres, 84 % des répondants avaient voté pour que l'Europe supprime le changement d'heure semestriel. L'heure d'été permanente avait été majoritairement choisie par les citoyens, sauf pour les répondants en Belgique, Roumanie, Bulgarie, Pays-Bas, République tchèque, Danemark et Finlande (PDF).

Les ministres des transports européens envisagent 2021 pour abandonner le système de changement d'heure. " À l'issue d'une action de coordination, chaque État membre devra alors faire le choix de rester à l'heure d'été ou d'hiver. "