Fleuron technologique, deuxième fabricant mondial de smartphones et numéro un des équipementiers télécom, en pointe sur la 5G, le groupe chinois Huawei réunissait beaucoup d'éléments pour s'attirer les inimitiés du gouvernement américain.

Soupçonné depuis plusieurs années de proposer des équipements télécom pouvant intégrer des moyens d'écoute des communications, la firme est massivement freinée dans ses ambitions par des restrictions dans ses relations commerciales avec les entreprises high-tech US.

Mais il n'est pas le seul à se retrouver dans le collimateur du gouvernement Trump. L'opérateur China Telecom pourrait subir les mêmes mesures restrictives et pour le même motif de menace pour la sécurité nationale.

L'autorisation d'exercice de ses activités aux Etats-Unis, datant de 2007, est sur le point d'être révoquée à la demande des grands Départements (Défense, Commerce, Sécurité Intérieure) américains.

Le ministère de la Justice évoque dans un communiqué les "risques significatifs et inacceptables" pour la sécurité nationale et les relie aux problèmes de cybersécurité et de certains actes malveillants contre les intérêts américains, comme des campagnes de cyberattaques massives ces trois dernières années et dans lesquelles les Etats-Unis voient l'ombre de Beijing.

China Telecom jouerait ainsi les portes d'entrée pour les hackers chinois, laissent entendre les représentants du gouvernement américain, dans le cadre d'opérations d'espionnage économique et de perturbation des réseaux de communication.

Le gouvernement chinois a rapidement réagi en dénonçant une nouvelle initiative visant à freiner les activités des entreprises chinoises au mépris des règles du marché et en agitant l'épouvantail de la sécurité nationale comme unique argument.

La recommandation de bloquer les activités de China Telecom avaient cependant déjà été mise en avant par plusieurs sénateurs américains l'an dernier.