Briefing des opérations

Je vous présente aujourd'hui les sélections des sorties du mois de novembre sur la Console Virtuelle de la Nintendo Wii ! C'est une bonne occasion de revivre vos premières expériences vidéoludiques dans un contexte bon enfant.

La Console Virtuelle est une boutique en ligne qui propose un catalogue de jeux d'anciennes consoles. C'est le moyen de pouvoir rejouer aux titres de notre enfance sans avoir à se procurer les consoles et les jeux initiaux (qui ne sont pas toujours donnés...). Moyennant quelques Wii Points, vous pourrez aisément jouer à certains titres qui ont marqué des générations à l'aide de la manette Classique de la Wii ou tout simplement du pad GameCube.

Parlons également prix, puisque les jeux Famicom (Nintendo) valent 500 Wii Points (5€), 800 Wii Points (8€) pour la Super Famicom (Super Nintendo), la Sega Genesis (Megadrive) et le PC-Engine (TurboGrafx), 1000 Wii Points (10€) pour la Nintendo 64 et enfin 900 Wii Points pour les titres NeoGeo.

Je vous propose donc des mini-tests des meilleurs jeux sélectionnés afin de cerner les différentes qualités (et défauts) de ces derniers et ainsi découvrir ou redécouvrir des hits de l'époque. En avant !


Liste des parutions de novembre 2007 :
  • Famicom : Super Mario Bros. 3, Double Dribble, Bubble Bobble.
  • Sega Genesis : Sonic 3D Flickies' Island, Alien Soldier.
  • PC-Engine : Samurai-Ghost, Power Golf, Dynastic Hero.
  • NeoGeo : Art of Fighting, Blue's Journey, King of Fighters '94, Baseball Stars II.

Sélection Famicom

Le mois de novembre a apporté trois titre au catalogue Famicom, dont le mythique Super Mario Bros. 3. Le plombier de Nintendo se glisse donc logiquement sous les projecteurs pour un test qui vous redonnera l'envie de le reprendre en main.


Un mérite qui traverse les âges
Mario, figure emblématique de Nintendo et du jeu vidéo en général, est si connu que même les non-joueurs connaissent très bien ce petit personnage en salopette monté sur ressors. Tout droit sorti de l'imagination de Shigeru Miyamoto, Mario se fît connaître via son premier épisode dédié sur Famicom : Super Mario Bros. Bilan, 40 millions d'exemplaires ont été écoulés à travers le monde, ce qui est absolument gigantesque. En 1988, Super Mario Bros. 2 (accéder à notre test) a connu une variation lors de sa distribution occidentale, puisque la véritable suite ne fut éditée qu'au Japon sous le nom de Super Mario Bros. : The Lost Levels, puis proposée sur la Console Virtuelle précédemment.

Super Mario Bros. 3 remet donc les pendules à l'heure avec de nombreuses améliorations, des qualités indiscutables et surtout une bonne dose d'intérêt ! Le but du jeu ne consiste pas uniquement à délivrer la princesse Peach du machiavélique Bowser, mais à délivrer les sept royaumes des méfaits des sept Koopalings qui ont pris le pouvoir.


Quand gameplay rime avec plaisir
Ce troisième volet des aventures de Mario se caractérise par un contenu largement plus développé que ses prédécesseurs. Cela se ressent dès le début du jeu avec une très grande aisance de notre moustachu international. Les animations sont encore plus fournies, ce qui rend le cheminement plus confortable.

Hormis le célèbre champignon qui transforme en Super Mario et celui qui nous permet de lancer des boules de feu à tout-va, de nouveaux pouvoir apparaissent dans ce nouvel épisode. La plus connue reste l'accoutrement de raton laveur qui permet de planer grâce à la queue. Cela permet entre autre d'accéder à des zones secrètes et autres tuyaux normalement inaccessibles. D'autres costumes feront leur apparition plus tard dans le jeu, comme celui des Frères Marteaux, celui de la grenouille ou encore le Tanooki qui permet de se transformer en statue et ainsi à passer inaperçu devant les ennemis. D'autres pouvoirs très utiles peuvent être récupérés par la suite, comme par exemple une botte géante dans laquelle Mario se glisse afin de se défaire des ennemis auparavant intouchables tels que les plantes carnivores ou encore les tortues à pics.



Long et varié
Bien que la progression du jeu reste assez classique dans le concept, vous évoluez à travers les sept royaumes comprenant un lot de niveaux présentés sur une carte, comprenant des niveaux bonus tels que la maison de Toad ou encore une machine de casino, mais aussi un gardien qui se ballade sur la carte et enfin le château.

Les niveaux dans lesquels vous évoluerez nécessitent souvent d'être fouillés de fond en comble afin d'y dégoter des bonus rares tels que les ailes-P (objet qui permet de voler sur une très longue distance) ou encore des pouvoirs spéciaux. À la fin de chaque niveau, un bloc jackpot vous permet de remporter un objet qui vient se stocker dans l'un des trois emplacements disponibles. Cela se présente sous la forme d'une fleur, d'un champignon ou d'une étoile. Ces bonus peuvent être utilisés sur la carte du monde, afin de profiter de ses effets dans le niveau à venir. Si toutefois vous conservez les bonus que vous arriviez à remporter trois identiques, plusieurs vies vous seront attribuées (pouvant aller jusqu'à cinq 1Up pour trois étoiles).

Bref, Super Mario Bros. 3 reste un classique et surtout une référence sûre sur la Famicom, près de 20 ans après sa commercialisation initiale.

Sélection Sega Genesis

Le mois de novembre n'aura permis l'ajout que de deux nouveaux titres au catalogue Genesis de la Console Virtuelle. Face à un épisode de Sonic en 3D particulièrement décevant, nous avons l'excellent Alien Soldier, défoulant et jouissif à souhait.


Solide à la base
Sorti en 1995, Alien Soldier n'est pas un jeu parmi tant d'autres et cela se confirme lorsqu'on se penche sur le studio de développement qui s'est chargé de cette licence : Treasure. Et oui, c'est ce développeur qui est à l'origine des excellents Gunstar Heroes et Dynamite Headdy sur Genesis, Sin and Punishment sur N64 (accéder à notre test) ou encore l'excellent Ikaruga sur borne d'arcade et DreamCast. Il s'agit là d'une boite de talent qui toujours crée des jeux de qualité. Alien Soldier en fait donc logiquement partie.

Le titre permet d'incarner Epsilon, un aigle humanoïde qui arpentera une totalité de 25 niveaux tous remplis d'ennemis coriaces et d'imposants boss. Il s'agit donc là d'un shoot 'em up en scrolling horizontal à l'image de Gunstar Heroes, Contra ou encore Cybernator. Comme tout jeu de ce style, la difficulté est au rendez-vous et Alien Soldier n'échappe pas vraiment à la règle... !


Des boss à la pelle
Le titre propose deux modes de difficulté : Super Easy et Super Hard. Tant le premier mode est parfait pour se mettre en jambe (vitesse modifiable, continues infinis), l'autre sera un véritable calvaire, même pour les plus chevronnés d'entre nous. Bien évidemment, notre héros ne part pas les mains vides puisqu'il pourra emporter quatre armes sur les six disponibles afin de faire la peau aux affreux. Il faudra néanmoins être vigilant sur son stock de munitions afin de ne pas tomber à sec en fin de niveau, face au boss. À ce sujet, ils sont nombreux, ils sont imposants et il vous donneront du fil à retordre ! Il semble bien que les concepteurs aient mis un point d'honneur sur ces affrontements, de telle façon qu'on a l'impression de se les farcir à la suite.

La jouabilité est de bonne facture, mais la prise en main est assez laborieuse lors des premiers instants. En effet, chaque arme a ses propres caractéristiques, ce qui nous oblige à s'adapter continuellement. Par exemple, le « shoot mode » permet à la fois de tirer dans toutes les directions quand on est à l'arrêt et de mitrailler dans un angle choisi lorsque vous vous déplacez. De plus, Epsilon dispose de compétences physiques très utiles telles que le « zero teleport » qui permet de traverser l'écran en cours à la vitesse de la lumière, esquivant tous les ennemis qui s'y trouvent, le « hovering jump » qui permet de stopper son saut en cours ou encore le « counter force » qui transforme les tirs ennemis en bonus.



Un challenge de qualité
Alien Soldier se veut avant tout un jeu nerveux dans lequel le cheminement est difficile et nécessite une certaine adaptation des commandes. Le challenge est énorme puisque les ennemis et boss des différents niveaux ne vous laisseront pas le temps de souffler et il faudra agir avec dextérité et prudence afin de s'en sortir indemne.

La réalisation graphique brille par la qualité de ses animations basée sur les gros sprites aux couleurs bien élaborées. Malgré tout, le jeu se veut particulièrement répétitif et ceux qui n'adhèrent pas au fait que les boss soient l'attrait principal du soft risquent d'être vite lassés. Un jeu de qualité, oui, mais pas à la porté de tout joueur.

Sélection PC-Engine

Sur PC-Engine, il y a souvent à boire et à manger. Cependant, le mois de novembre a donné lieu à un excellent titre de la fabuleuse série des Wonder Boy : The Dynastic Hero.


Une série difficilement identifiable
À entendre comme ça, The Dynastic Hero ne frappe pas aux oreilles de la plupart des joueurs et pourtant vous connaissez probablement ce jeu ! En effet, il s'agit ici de la version PC-Engine Super CD-ROM² de 1994 de Wonder Boy in Monster World, sorti à l'origine sur Master System et Genesis. Chronologiquement parlant, l'opus se nomme Wonder Boy V in Monster World III.

Après l'excellent Wonder Boy III : The Dragon's Trap (accéder à notre test sur PC-Engine), ce nouvel épisode se classe souvent comme le meilleur de la série auprès des fans, tant par sa qualité graphique que par sa jouabilité exemplaire.


Scénario minimaliste mais liberté impressionnante
Comme tout épisode de la série, le scénario se montre assez désuet puisqu'il s'agit toujours plus ou moins du même objectif à remplir. En effet, vous incarnez à nouveau un preux chevalier qui devra sauver à lui seul son pays de l'invasion des monstres sans pitié. Le début ressemble trait pour trait à Wonder Boy III dans le cadre ou vous avancez dans les vertes contrées afin d'y retrouver la voyante qui se terre dans une souche d'arbre, cette dernière vous donnant vos première directives.

Le jeu se déroule donc à la manière d'un jeu d'action / plateformes classique, tout en y ajoutant des ingrédient RPG non négligeables. En effet, chaque ennemi vaincu laisse derrière lui quelques pièces d'or, utilisables par la suite dans les divers magasins du pays afin d'y acheter des objets, mais aussi de l'équipement qui sera par la suite customisable dans les menus. À chaque village, il ne faudra pas hésiter à faire un somme à l'auberge du coin afin de récupérer la vie perdue au combat.



La qualité PCE
Comparée à la version Genesis, la mouture PC-Engine est diablement plus réussie et ce, sur divers points de vue. En premier lieu, les graphismes ont été nettement améliorés, proposant encore plus de détails par rapport à la version de base. Ainsi, le paladin nommé Dyna a une allure plus imposante que Shion, grâce à sa puissance armure. La palette de couleurs est également plus fournies, offrant un caractère supplémentaire aux personnages, mais aussi aux environnements. On regrettera seulement que la matérialisation graphique des armes et équipements ait été amoindrie par rapport à la version Genesis.

Autre grande nouveauté de cette version : la bande sonore, ici réorchestrée dans une qualité nettement supérieure afin d'exploiter les capacités du format CD. Ces modifications feront probablement crier au scandale les fans de la série, mais la qualité est au rendez-vous, sans pour autant ternir l'expérience de jeu et le cheminement à travers les différents villages, donjons et autres forêts. Bien que The Dynastic Hero est un jeu globalement simple à clôturer, son ambiance fait qu'on y revient sans hésiter.

Sélection NeoGeo

Enfin, la NeoGeo commence sérieusement à se fournir questions jeux sur la Console Virtuelle. King of Fighters '94 faisant partie de cet arrivage, il était difficile de passer à côté.


Un cross-over chez SNK
La création de King of Fighters '94 n'est pas un pur hasard puisque l'idée de date pas de 1994 (la date de sortie du premier volet), mais de 1991. En effet le studio SNK a développé cette année là un certain Garou Dentetsu (Fatal Fury) sorti sur NeoGeo, puis réédité deux ans plus tard sur Super Famicom. Ce jeu de combat était un des dignes concurrents du Street Fighter de Capcom. Lorsqu'on terminait le jeu sans y perdre un round, il était possible d'affronter Ryo, le héros de Ryuuko no Ken (Art of Fighting), sorti un an plus tard sur NeoGeo. Dans ce soft, le boss final est Geese, le boss final de Fatal Fury.

C'est donc là le début du cross-over établi par SNK qui décide en 1994 de lancer sur le marché King of Fighters '94, un jeu qui regroupe les personnages de la série Fatal Fury, Art of Fighting, Ikari Warriors, ainsi que d'autres jeux de la firme.


L'originalité de l'époque
La première chose qui frappe les joueurs avec KOF, c'est le principe de combat par équipes. C'était en effet le premier jeu du genre à proposer des combats avec trois personnages par joueur : le Team Battle System. Au total, huit équipes sont basées sur leurs pays respectifs, ce qui fait un total de 24 combattants jouables. Le gameplay est donc sensiblement différent puisqu'il est possible de splitter entre ses alliés en cours de combat, afin de terrasser efficacement ses adversaires.

Diverses subtilités ont également été ajoutées dans les combats. En effet, la barre de furie de Fatal Fury est ici présente afin de faire un « Desperation Move » qui peut retirer jusqu'à 50% de la vie de l'adversaire. La fonction de « Cancel » fait également son apparition dans cet épisode, permettant d'enchaîner une série de coups imparables à dégâts critiques. De plus, une fonction d'esquives dans le décor est incluse, ce qui se révèle utile pour échapper aux boules d'énergie et autres furies, dans l'optique de contre-attaquer dans les meilleures conditions.



Une qualité destinée à s'améliorer
Bien évidemment, il s'agit du premier épisode d'une longue série (actuellement arrivée au onzième volet), ce qui peut excuser les légères carences à quelques niveaux. Pour commencer, le moteur graphique, bien que visuellement plus détaillé que Fatal Fury et autres Art of Fighting, modélise assez mal les personnages, notamment lors des scènes d'intro et de fin.

En combat, les protagonistes répondent au doigt et à l'œil malgré une rigidité de l'animation assez gênante au premier abord. On regrette également le choix de SNK quant aux équipes pré-sélectionnées. Il est ainsi impossible de monter sa propre team de combattants. Néanmoins, KOF'94 reste une excellente référence en terme de Hadoken, la série étant destinée à devenir encore meilleure dans le futur (notamment à partir du '98).