Ce lundi, un Chartrain de 31 ans a été condamné à deux années de prison ferme pour avoir consulté, de façon répétée, des sites liés à l'organisation d'actes terroristes. Il s'agit d'une première en France, rapporte le ministère de la Justice, qui fait écho à la loi antiterroriste du 3 juin dernier.

Après une garde à vue de 48 heures et une perquisition à son domicile, le prévenu voit ses smartphones et ordinateurs saisis par les autorités. Selon les enquêteurs, il n'y a eu aucune difficulté particulière à constater les fréquentations douteuses de l'individu sur des sites terroristes, aucun système de chiffrement n'étant en place sur ses machines.

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Selon un compte rendu de l'audience, le prévenu consultait régulièrement des vidéos de décapitations et faisait des recherches sur Internet pour obtenir des armes. Il aurait également publié des commentaires ambigus sur Facebook pouvant laisser penser qu'il envisageait de passer à l'acte.

Aucun projet clairement établi n'a toutefois été relevé par les enquêteurs. De fait, les poursuites se sont limitées au délit de consultation. Un délit mineur condamné par 2 ans de prison ferme et 30 000 euros d'amende. Et pour la première condamnation du genre, le tribunal a choisi de faire un exemple en appliquant les sanctions maximales.