Depuis le 17 mars, une grande partie de la population est confinée tandis que l'économie française tourne au ralenti, les seuls services essentiels étant maintenus. La chute du trafic automobile et des émissions polluantes des usines a conduit une baisse sensible de la concentration de polluants dans l'air comme le dioxyde d'azote (NO2).

Les dernières données fournies par le satellite Sentinel-5P, qui appartient au réseau européen Copernicus de surveillance de la pollution, permettent de commencer à réaliser des comparaisons de la pollution de l'air par rapport à 2019.

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Elles confirment la baisse sensible de la pollution au NO2 dans l'air sur les grandes métropoles européennes avec notamment une diminution de 54% des concentrations relevée au-dessus de Paris et de l'Ile-de-France.

Elles correspondent à la moyenne des observations réalisées sur un mois (de mars à avril 2020) et comparées aux valeurs de la même période l'an dernier.

La chute des concentrations en dioxyde d'azote est aussi de l'ordre de 50% pour des villes comme Madrid, Milan ou Rome. Ces valeurs restent à prendre avec des pincettes dans la mesure où l'on observe de grandes variations d'un jour à l'autre en fonction des conditions météorologiques et la valeur pour Paris doit par exemple être modulée avec une incertitude de 15%.

Moins de NO2 dans l'air ambiant est une bonne nouvelle dans la mesure où ce polluant contribue à générer des problèmes respiratoires mais d'autres éléments, qui ne reculent pas forcément, sont à prendre en compte, comme les concentrations en particules fines qui tendent à remonter en ce début de printemps du fait des brûlages de végétaux, les collectes de déchets verts étant souvent interrompus dans les communes.

Source : ESA