En ces temps de confinement pour endiguer la pandémie de coronavirus, ceux qui le peuvent se sont mis au télétravail tandis qu'élèves et étudiants tentent tant bien que mal de maintenir un semblant de parcours scolaire ces quinze prochains jours.

Les réseaux fixes et mobiles sont donc déjà mis plus que de coutume à contribution mais il faut aussi compter avec les nombreux services de divertissement disponibles en ligne pour tromper l'ennui des journées dont certains, comme le streaming vidéo ou ludique, pèsent lourd sur les infrastructures.

teletravail

Peut-on arriver à un point de saturation ? Pour le moment, les opérateurs assurent disposer de ressources et de personnel permettant d'accompagner la montée en charge mais, à mesure que les habitudes s'installeront, des complications pourraient apparaître.

La Fédération Française des Télécoms, qui regroupe les opérateurs (excepté Free) appelle donc à une responsabilité numérique et à une modération qui, seule, évitera d'en venir à des mesures de restriction, comme celle par exemple des débits pour les services de streaming afin de préserver de la bande passante pour les usages de télétravail.

Dès à présent, il est recommandé d'éviter d'utiliser les réseaux mobiles pour du streaming et d'utiliser plutôt le réseau WiFi (et donc l'accès internet fixe) de la maison.

Pour Sébastien Soriano, président de l'Arcep, le régulateur des télécommunications, il s'agit de "laisser les réseaux aux usages essentiels à la vie de la Nation, au moment où tous nos concitoyens sont à leur domicile pour télétravailler, être en relation avec leurs proches qu'ils ne peuvent plus voir physiquement".

Brider certains usages serait évidemment à l'encontre du principe de neutralité du Net cher à l'Europe mais les circonstances exceptionnelles pourront l'exiger si nécessaire. Il n'en est pas question pour le moment et les opérateurs sont en relation avec les autorités pour évaluer la situation en temps réel.

Source : France Inter