Mardi dernier, la Russie lançait une fusée Proton-M embarquant trois satellites Glonass depuis le pas de tir de Baïkonour au Kazakhstan. Malheureusement, à peine 17 secondes après son décollage, une panne a entrainé une perte de contrôle de la fusée qui s’est partiellement détruite en l’air avant de s’écraser au sol, libérant un vaste nuage toxique.

nuage toxique crash fusée russe  Dans un premier temps, l’agence spatiale russe avait indiqué que l’un des moteurs de secours servant de stabilisateur s’était éteint prématurément pendant la phase critique du décollage.

Après une enquête plus poussée, il apparait que des capteurs critiques dont les informations récoltées influent directement sur le module de propulsion de secours et de stabilisation avaient été montés à l’envers sur la fusée.

C’est lors de l’assemblage du module que l’erreur serait intervenue, une erreur humaine donc.

fusée russe crash baikonour  Les capteurs de vélocité auraient ainsi renvoyé des informations incorrectes au centre de contrôle. En conséquence, les tentatives de correction des ingénieurs au sol ont entrainé le déséquilibre de la fusée, la rendant incontrôlable.

"Les capteurs de position angulaire ont été connectés en inversant leur polarité. De ce fait, la fusée n’était pas correctement orientée." Confie une source à Interfax.

Outre les 200 millions de dollars de préjudice, c’est sur l’environnement que le bilan est le plus lourd, la zone du crash ayant été polluée, sans doute pour plusieurs années, par les 600 tonnes de composants toxiques utilisés comme carburant par la fusée.

Source : Interfax