Selon un rapport des Nations unies consulté par Reuters, la Corée du Nord a utilisé des cyberattaques sophistiquées afin de voler des fonds d'institutions financières et de plateformes de cryptomonnaies. Une manière de générer des revenus et passer outre les sanctions économiques auxquelles la Corée du Nord est confrontée.

Compilé par des experts indépendants, le rapport a été remis au comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Corée du Nord. Le gouvernement de Pyongyang aurait ainsi récolté près de 2 milliards de dollars pour ses programmes de missiles et d'armes nucléaires.

Ce n'est pas la première fois que la Corée du Nord est pointée du doigt de la sorte. De telles accusations sont notamment en lien avec le groupe Lazarus suspecté d'être à la solde de la Corée du Nord et impliqué dans diverses cyberattaques au cours de ces dernières années.

Parmi les attaques informatiques les plus connues, la cyberattaque à l'encontre de Sony Pictures Entertainment en 2014, le vol de 81 millions de dollars à la Banque centrale du Bangladesh en 2016, la cyberattaque par crypto-ransomware WannaCry de 2017 ou encore les attaques en 2018 qui ont ciblé des utilisateurs de cryptomonnaies Bitcoin et Monero (principalement en Corée du Sud).

Kaspersky-Lab-Lazarus
Dans une étude publiée en 2017, Kaspersky Lab avait déjà confirmé un lien entre le groupe Lazarus et les cyberattaques de plusieurs institutions financières à travers le monde.