Sept ans après une première tentative avortée en raison de conditions de marché jugées défavorables, la plateforme française de streaming de musique Deezer va retenter une introduction en Bourse. Depuis 2015, ce marché du streaming a pris beaucoup d'ampleur et la concurrence est forte.

Toutefois, le taux de pénétration du streaming à l'échelle mondiale laisse encore une large latitude, et Deezer parie notamment sur ses partenariats et son positionnement véritablement centré sur la musique avec des univers dédiés afin de tirer son épingle du jeu.

Ce choix permet de se différencier par rapport à Spotify qui mise de plus en plus sur les podcasts et l'audio en général, tandis que pour des géants comme Apple, Amazon et Google, le streaming de musique se dilue dans une offre avec tout un ensemble de services.

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Pour la future licorne Deezer

L'introduction à la Bourse de Paris en juillet prochain se fera à travers la SPAC (Special Purpose Acquisition Company) I2PO. Dédié à l'industrie du divertissement en Europe, ce véhicule d'acquisition coté a été créé par Iris Knobloch (ancienne présidente de Warner Media France), Artémis (holding de la famille Pinault) et Combat Holding (avec l'homme d'affaires Matthieu Pigasse à sa tête).

I2PO va fusionner avec Deezer dont la valorisation sera au minimum d'un peu plus d'un milliard d'euros et la capacité d'aller lever de l'argent auprès d'investisseurs. L'ambition pour Deezer est d'accélérer sa croissance et atteindre un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros d'ici 2025, la rentabilité opérationnelle et générer du cash dès l'année 2024.

Fin 2021, Deezer revendiquait 16 millions d'abonnés dans le monde, dont 9,6 millions d'abonnés payants (et près de la moitié en France). Son chiffre d'affaires en 2021 a été de 400 millions d'euros.