L'UFC-Que Choisir lance un avertissement : " Gare aux promesses fumeuses ! ", sur l'efficacité des fameux détecteurs de fumée qui seront imposés aux particuliers à partir du 8 mars prochain..

37 millions de logements privés devront être équipés de ce détecteur à partir de la mise en application de la loi, et on estime que 60 à 65 % des foyers n'auront pas eu le temps de s'équiper à temps d'après des chiffres rapportés par la Fédération française des Métiers de l'Incendie (FFMI).

La ruée des utilisateurs sur les détecteurs de fumée inquiète désormais les associations de consommateurs et services administratifs comme la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes qui chassent désormais les détecteurs de fumée non conformes.

L'UFC Que Choisir publie d'ailleurs les résultats d'une enquête amenant des "résultats accablants". Sur 18 produits testés, six sont annoncés comme "problématiques".

Deux d'entre eux ont ainsi présenté des anomalies "dès la prise en main", quatre autres ont été jugés dangereux, car ils se sont déclenchés trop tardivement, alors que la fumée avait atteint un niveau d'opacité trop élevé, signe de l'avancement prononcé d'un incendie. Certains n'auraient même tout simplement pas détecté des feux de bois ou de literie.

Un des modèles " (BLYSS NB739-B1), acquis en juin 2014, avait fait l'objet d'une injonction de retrait du marché par la DGCCRF... en janvier 2013, plus d'un an avant ! " note l'association de consommateurs.

La DGCCRF a pourtant établi un plan de surveillance dès 2012, avec la mise en place de contrôles sur les sites de vente en ligne en marge des contrôles menés en grandes surfaces et chez les installateurs et vendeurs itinérants. Fin 2014, elle avait fait retirer du marché près de 75 000 appareils.

Rappelons qu'il sera obligatoire de s'équiper d'un détecteur de fumée à partir du 8 mars prochain, mais qu'aucune sanction n'est prévue par la réglementation en cas de non-installation du dispositif. De plus, les compagnies d'assurance ne pourront se prévaloir du défaut d'installation du détecteur pour s'exonérer de leurs obligations d'indemniser les dommages causés par un incendie dans les logements.