L'ancien président des États-Unis Donald Trump se fait le porte-étendard d'une action en justice qui vise Facebook, Google et Twitter, ainsi que leurs patrons respectifs Mark Zuckerberg, Sundar Pichai et Jack Dorsey qu'il accuse de mettre en œuvre une censure illégale et inconstitutionnelle.

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Via ce qu'il dénonce comme de la censure à son encontre et contre d'autres personnes, une liste noire et des actions à motivation politique, Donald Trump pointe du doigt une violation du premier amendement de la Constitution américaine.

" Nous demandons au tribunal fédéral du district sud de la Floride d'ordonner l'arrêt immédiat de la censure illégale et honteuse des Américains par des entreprises de réseaux sociaux. […] Nous demandons la fin des bannissements fantômes, des silences, des listes noires, des annulations. "

America First… contre les Big Tech américaines

L'action intentée par Donald Trump prend la forme d'un recours collectif avec le soutien de l'organisation America First Policy Institute (AFPI) qui se présente comme un institut de recherche non partisan et à but non lucratif. Son leitmotiv America First… est bien connu de Donald Trump qui en a usé lors de sa campagne présidentielle.

" Cette action en justice n'est pas la fin de ce combat, c'est un début ", déclare l'AFPI. " Nous continuerons à soutenir les efforts des Américains de tous les jours pour demander des comptes aux Big Tech. " L'organisation appelle chaque Américain à " partager son histoire personnelle de la censure " des géants de la tech et souligne vouloir protéger leurs libertés du premier amendement.

" Tous les Américains ont besoin de la victoire de Donald Trump, non pas pour ce que cela signifie pour lui, mais pour ce que cela signifie pour chaque homme, femme et enfant américain ", ajoute l'AFPI.

Dans une réaction sur Twitter, un ancien procureur fédéral et d'État américain (qui intervient désormais pour CNN) a réagi à l'annonce de Donald Trump : " Le tout premier mot du premier amendement est Congrès. […] Cela signifie que le premier amendement s'applique aux acteurs gouvernementaux, pas aux entreprises privées. "

Avec le recours collectif, Donald Trump écarte l'idée d'un règlement amiable et entend obtenir des dommages-intérêts de " potentiellement des milliers de milliards de dollars. " Un simple coup médiatique pour Donald Trump ?

Privé des gros réseaux sociaux

Après l'intervention de son Conseil de surveillance pour des précisions, Facebook a suspendu Donald Trump de son réseau social principal et d'Instagram pour une période de deux ans à compter du 7 janvier 2021.

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Alors qu'il était encore président des États-Unis mais perdant des dernières élections face à Joe Biden, Donald Trump n'a eu de cesse de dénoncer une fraude électorale. Il a été considéré qu'il a entretenu un climat présentant un risque de violence. Ses paroles de soutien à des personnes impliquées dans les événements au Capitole à Washington le 6 janvier - avec des émeutes - auraient légitimé leurs actions.

La chaîne YouTube (dans le giron de Google) de Donald Trump a également été suspendue, tandis qu'il a été banni à vie du réseau social de microblogging Twitter qui était son outil de communication favori.

Source : USA Today