USA logo Entre Hillary Clinton et Donald Trump, c’est finalement le second qui va se retrouver à la tête des Etats-Unis à partir du mois de janvier 2017, et les déclarations souvent enflammées du candidat Trump ont eu de quoi inquiéter une Silicon Valley très pro-Clinton.

S’il reste à voir si les intentions du candidat se traduiront concrètement par des mesures prises par le président, plusieurs grands axes ont tout de même été ébauchés durant la campagne.


Surveillance généralisée et recadrage de la High-Tech
En jouant la carte du protectionnisme et d’un repli sur soi, Donald Trump a donné des signaux en direction d’un renforcement de la surveillance générale et d’une restriction des libertés individuelles sur le Net, ce qui pourrait se traduire par un renforcement des moyens de surveillance alloués aux agences gouvernementales et aux forces de l’ordre.

Les demandes des agences pour disposer d’un moyen d’accès facilité aux systèmes d’exploitation (à l’aide de backdoor officielles, par exemple) pourraient alors trouver une oreille bienveillante, malgré la farouche opposition des entreprises high-tech, et ce d’autant plus que Donald Trump va disposer d’une majorité républicaine dans les deux chambres du Congrès américain.

Le milliardaire avait également appelé au boycott d’Apple après son refus de collaborer avec le FBI pour déverrouiller un iPhone dans l’affaire de San Bernardino fin 2015 et il avait indiqué en début d’année qu’il forcerait le groupe californien (et d’autres) à faire assembler ses produits électroniques sur le sol américain s’il était élu président.


Neutralité du Net
Donald Trump est également attendu sur le front de la Neutralité du Net. Les décisions prises dans la douleur par la FCC (Federal Communications Commission) pour maintenir un équilibre et faire de l’Internet un service d’intérêt public pourraient bien être renversées par le nouveau président des Etats-Unis, ce dernier ayant déjà évoqué la création d’un moratoire visant à “éliminer les réglementations les plus intrusives”.

Les opérateurs télécom pourraient donc bientôt profiter de possibilités des débits améliorés pour les fournisseurs de services qui auront les moyens de payer, au risque de créer une rupture dans la liberté de choix des offres et un Internet à deux vitesses.