On se souviendra comment, après avoir été contre l'idée, Emmanuel Macron s'était porté en faveur d'un retour à trois opérateurs sur le marché du mobile, laissant entendre que le rachat de Bouygues par Orange était envisageable pendant un temps.

Emmanuel Macron aura également été celui du gouvernement Hollande qui aura mis le plus la pression sur les opérateurs téléphoniques dans le but d'accélérer le développement des réseaux de fibre optique. Il avait également notamment soutenu le dossier du moteur de recherche français Qwant dans les négociations auprès de la Banque européenne d'investissement, il s'était positionné contre la taxe pour l'audiovisuel adressé aux box des FAI...

emmanuel Macron

Pourtant, dans le programme qu'il propose dans le cadre de sa campagne présidentielle, le candidat annonce qu'il souhaite mieux encadrer l'usage du smartphone, et notamment dans le milieu scolaire.

Dans son programme, il est ainsi évoqué la volonté d'"interdire l'usage des téléphones portables dans l'enceinte des écoles primaires et des collèges". Une idée lancée sans argumentaire précis quant à sa motivation ni aucune précision concernant sa mise en application.

Dans la pratique, on imagine mal comment les établissements pourraient interdire l'usage des téléphones portables au-delà de la mise en place de brouilleurs, ce qui pourrait malgré tout se montrer préjudiciable en cas d'urgence.

On imagine que les motivations, compte tenu du niveau scolaire évoqué, font l'impasse sur toute notion de triche ou d'aide inappropriée lors d'examens. Outre l'aspect sanitaire, on peut alors penser qu'il s'agirait de recentrer la concentration des élèves sur les cours, ou de limiter les convoitises amenant à des formes de harcèlement allant jusqu'au vol ou au racket.