Après ses recommandations pour les jouets connectés en début d'année et une récente mise en demeure d'un fabricant, la Commission nationale de l'informatique et des libertés profite de la période de Noël pour faire des recommandations concernant les objets connectés en général, ainsi que les enceintes connectées dite intelligentes.

Rien d'exceptionnel avec des recommandations frappées du bon sens et replacées dans le contexte de la protection de la vie privée. Il s'agit davantage d'un guide basique avec la mise en exergue de quelques conseils pour l'utilisation des enceintes connectées.

En France, il s'agit essentiellement de Google Home et Google Home Mini qui envoient des requêtes pour les traiter sur les serveurs de Google après déclenchement avec le mot clé " Ok Google " (ou " Dis Google "). La parole prononcée est transcrite en texte.

Rappelons qu'un tel appareil écoute des extraits de conversation de quelques secondes jusqu'à la détection du mot clé. Tant que ce dernier n'est pas détecté, les extraits sont supprimés et rien ne sort de l'appareil. L'enregistrement est signalé par des voyants lumineux.

Pour la Cnil, il convient d'encadrer les interactions des enfants avec les enceintes connectées, avertir des convives de l'enregistrement potentiel des conversations, couper le micro voire éteindre l'appareil quand il n'est pas utilisé.

Évoquant la " monétisation de l'intime ", la Cnil appelle à faire preuve de vigilance. " Les propos tenus face à l'appareil peuvent enrichir votre profil publicitaire. " Par ailleurs, elle préconise de ne connecter que les services qui sont réellement utiles, et enjoint à aller faire un tour régulier du côté du tableau de bord accessible en ligne pour faire le ménage dans l'historique des conversations.

Même s'il y a un côté un peu infantilisant, les conseils grand public de la Cnil permettent de rappeler les risques à prendre en compte pour la vie privée.