Qu'il s'agisse d'acteurs privés ou publics du secteur spatial, nombreux sont ceux à avoir partagé des "réactions positives" à l'idée soumise par l'ESA de bâtir un village sur la Lune.

Pour l'ESA, il s'agit d'envisager la fin de l'exploitation de la station spatiale ISS dont les budgets ont été assurés jusqu'en 2024. Disposer d'une base directement sur la Lune nécessiterait un entretien amoindri, l'ISS devant constamment corriger sa trajectoire, tantôt pour contrôler sa chute, tantôt pour éviter des débris spatiaux.

Station lunaire (3)

Parlant de son idée, Jan Wörner explique "J'ai fait de grands progrès, bien plus que je ne le pensais, car j'ai reçu beaucoup de réactions positives et des indications claires de certains acteurs du spatial qu'ils étaient désireux de participer. Il ne s'agit pas d'un projet, mais d'un concept ouvert."

Qu'il s'agisse de créer une base visant à réaliser des expériences dans l'espace, de faire de la prospection minière, ou de créer un point de relais pour des missions plus lointaines, chaque acteur intéressé par l'idée d'un village lunaire pourrait y trouver son compte.

La Lune est redevenue le centre d'intérêt des agences spatiales du monde depuis quelques années. Les USA, la Russie et la Chine disposent ainsi de leurs propres programmes lunaires avec des objectifs qui se recoupent : y envoyer des hommes et éventuellement s'y installer.

L'ESA ne souhaite pour autant pas se désengager du programme de l'ISS et compte bien continuer à financer (sa contribution représente 8% du budget de la station) la station jusqu'en 2020. Le directeur appelle désormais les pays membres à se réunir pour voter un allongement du financement pour se positionner comme la Russie et les USA jusqu'à l'horizon 2024.