WhatsApp-Facebook Accusés de concurrence déloyale en proposant des services de communication sans en subir les contraintes, les services de communication VoIP, comme Skype de Microsoft ou Whatsapp de Facebook, pourraient voir leur statut évoluer prochainement.

La Commission européenne devrait suivre les requêtes des opérateurs et forcer dans une réglementation en cours de maturation les éditeurs de services de communication à suivre des règles similaires à celles auxquelles sont soumises opérateurs et FAI.

Cela pourrait passer par l'obligation de mettre en place un service d'appels d'urgence accessible au moins pour les utilisateurs utilisant leur téléphone pour passer des appels VoIP et la création d'une portabilité pour les utilisateurs détenteurs d'un numéro de téléphone et qui souhaiteraient migrer vers un service concurrent.

Enfin, l'un des axes de la régulation en cours de réflexion porte sur la possibilité d'écoutes et/ou d'accès à certaines informations transitant via ces communications IP, comme cela est déjà le cas pour les opérateurs télécom dans le cadre de procédures judiciaires.

A défaut d'avoir vu les réglementations s'assouplir pour eux-mêmes, les opérateurs ont donc cherché à étendre cette même régulation à ceux qui y échappaient tout en offrant des services de communication similaires, note le Wall Street Journal, et la Commission européenne semble avoir entendu cet appel du lobbying et vouloir mettre tout le monde sur un même pied d'égalité.

Cette concession faite aux opérateurs télécom doit les encourager à investir dans leurs réseaux de nouvelle génération, dont profitent les fournisseurs de services de communication IP et qui pourront en retour étendre leurs activités du fait de réseaux toujours plus performants tandis que les opérateurs pourront mettre en avant leurs forfaits mobiles riches en data.

Cette vision entre en conflit avec celle des acteurs OTT (Over The Top, à savoir Microsoft, Facebook, Google, etc) qui réfutent cette mise sur le même plan que les opérateurs télécom. Ils réclament au contraire une réglementation spécifique, sans quoi leur capacité d'investissement dans de nouveaux services risquerait d'être impactée.