Facebook vient ainsi de mettre à jour ses conditions générales et notamment celles régulant les publications et la censure. Une évolution qui permet davantage de souplesse dans un réseau où la délation est reine et dans lequel l'incompréhension demeure bien souvent avec certains thèmes, notamment la question du nu dans l'art ou jusqu'à présent, dans les scènes d'allaitement.

 Pour Facebook, tout ce qui peut s'apparenter à de la nudité entraine une suppression ainsi qu'une sanction sous la forme d'un blocage plus ou moins long des comptes des utilisateurs concernés. À ce stade, des vêtements un peu trop transparents sans sous-vêtements, un décolleté jugé trop provocateur, et c'est la censure pour contenu jugé pornographique...

Et les femmes qui donnent le sein à leur enfant tout en publiant les photos de l'événement ne passent pas entre les mailles du filet, de quoi soulever la grogne et l'indignation des associations féministes surtout quand, dans le même temps, Facebook met plusieurs mois à faire supprimer des vidéos d'exécutions et de décapitations de cartels mexicains...

Désormais, Facebook fait machine arrière et publie :

Nous reconnaissons la beauté et le caractère naturel de l’allaitement, et nous sommes ravis de savoir qu’il est important pour les mères de partager leurs expériences avec autrui sur Facebook. La plupart de ces photos respectent nos règlements.

Il semblerait ainsi que la campagne #FreeTheNipple a finalement obtenu gain de cause, mais Facebook limite son ouverture d'esprit à ce cas spécifique. Les artistes dont les oeuvres mettent en scène des corps nus continuent ainsi de prendre le risque de se voir censurer à tout moment par le site.

[Photo Reuters / Giampiero Sposito]

Source : RT